III. Principes d'utilisation
2.3 Position de stimulation
La position de la personne stimulée dépend du groupe musculaire que l'on désire traiter. Les
différentes positions suggérées sont clairement indiquées au moyen de pictogrammes placés à
côté des dessins de placements des électrodes (voir les dessins reportés sur les rabats en fin de
manuel et ceux qui accompagnent les différentes applications spécifiques du chapitre V).
Pour les programmes qui déclenchent des contractions significatives (contractions tétaniques), il
est recommandé de travailler en isométrique, c'est-à-dire qu'il faut fixer les extrémités du
membre de façon à ce qu'il n'y ait pas de mouvement important. Par exemple, lors de la
stimulation des quadriceps, la personne se placera en position assise, avec les chevilles fixées au
moyen de sangles pour empêcher l'extension des genoux.
Travailler de cette façon permet de stimuler en toute sécurité. D'autre part, cela permet de limiter
le raccourcissement du muscle lors de la contraction et, par conséquent, les risques de vives
sensations de crampes qui pourraient en résulter. Cette contraction étant particulièrement forte
au niveau du mollet lors de l'extension du pied, vous veillerez à placer une charge suffisamment
importante sur vos épaules (ou à l'aide de tout autre moyen) pour que la contraction reste
statique.
Sauf indications précises concernant un programme particulier, que vous trouverez dans les
applications spécifiques du chapitre V, on ne travaillera pas en dynamique sans résistance.
Pour les autres types de programmes (par exemple, les programmes des catégories Vasculaire,
Massage et Antidouleur et le programme Récupération active), qui n'induisent pas de puissantes
contractions musculaires, positionnez-vous de la façon la plus confortable possible.
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2.4 Réglage des énergies de stimulation
Dans un muscle stimulé, le nombre des fibres qui travaillent dépend de l'énergie de
stimulation. Il faut donc absolument utiliser des énergies de stimulation maximales, de façon à
recruter le plus possible de fibres. En dessous d'une énergie de stimulation significative, il est
inutile, pour un sujet moyen, d'effectuer des séances de stimulation. En effet, dans ce cas, le
nombre de fibres recrutées au niveau du muscle stimulé est trop faible pour permettre une
amélioration intéressante de la performance de ce muscle.
Le progrès d'un muscle stimulé sera d'autant plus important qu'un nombre élevé de ses fibres
effectuent le travail généré par le Compex. Si seulement 1/10 des fibres d'un muscle travaillent
sous stimulation, seuls ces 1/10 pourront progresser; ce qui est évidemment beaucoup moins
appréciable que si 9/10 des fibres travaillent et peuvent donc progresser.
Vous veillerez donc à travailler avec des énergies de stimulations maximales, soit toujours à
la limite de ce que vous pouvez supporter.
Il n'est évidemment pas question d'atteindre l'énergie de stimulation maximale dès la première
contraction de la première séance du premier cycle. Celui qui n'a jamais fait de stimulation
Compex au préalable effectuera quelques séances du programme Initiation musculaire, avec une
énergie suffisante pour produire de puissantes contractions musculaires, pour s'accoutumer à la
technique de l'électrostimulation. Il pourra ensuite entamer son premier cycle de stimulation avec
son programme et son niveau spécifiques. Après l'échauffement, qui doit produire des secousses
musculaires bien nettes, il faut monter progressivement l'énergie de stimulation, de contraction
en contraction, pendant les trois ou quatre premières minutes de la séquence de travail. Il faut
aussi progresser dans les énergies utilisées de séance en séance, surtout durant les trois
premières séances d'un cycle. Une personne normalement disposée atteindra des énergies de
stimulation déjà très significatives au cours de la quatrième séance.
2.5 Répartition des séances de stimulation
La question de la répartition des séances de stimulation au cours de la semaine se pose dès qu'au
moins deux entraînements hebdomadaires sont effectués.
Dans les cas où jusqu'à six séances par semaine sont planifiées, il est recommandé de séparer le
plus possible les séances. Par exemple, la personne qui effectue trois séances par semaine les
réalisera à raison d'une séance tous les deux jours (deux fois un jour de repos et une fois deux
jours de repos chaque semaine). Celui qui effectue six séances exécutera six journées
consécutives de stimulation et un jour de repos.
À partir de sept séances par semaine et au-delà, il est conseillé de grouper plusieurs séances le
même jour, pour se ménager un ou deux jours de repos complet sans stimulation. Celui qui
effectue sept séances par semaine fera cinq jours de stimulation, à raison d'une séance par jour,
et un jour à deux séances (séparées au moins par une demi-heure de repos); il restera ainsi un
jour de repos. Celui qui effectue dix séances par semaine fera, de préférence, cinq jours à deux
séances par jour (séparées au moins par une demi-heure de repos); il restera ainsi deux jours de
repos.
2.6 Alternance séances de stimulation / entraînements volontaires
Les séances de stimulation peuvent être réalisées en dehors ou au cours de l'entraînement
volontaire.
Lorsqu'on effectue entraînement volontaire et stimulation au cours d'une même séance, il est
généralement recommandé de faire précéder la stimulation par l'entraînement volontaire. De
cette manière, l'exercice volontaire n'est pas exécuté sur des fibres musculaires déjà fatiguées.
Ceci est particulièrement important pour les entraînements de force et de force explosive.
Toutefois, dans les entraînements de résistance, il peut être très intéressant de procéder de façon
inverse. Avant l'entraînement volontaire, on effectue, grâce à la stimulation en résistance, une
"pré-fatigue spécifique" des fibres musculaires sans fatigue générale ni cardio-vasculaire. De
cette façon, l'effort volontaire sur les fibres "préparées" permettra de pousser plus vite et plus
loin le métabolisme glycolytique.
III. Principes d'utilisation
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