réponse à ce genre d'incident car tout dépendra des circonstances de vol.
Tenez compte du fait qu'il faut restaurer le vent relatif sur le profil. Pour y
arriver, réduisez progressivement la pression sur les freins pour que la voile
reprenne de la vitesse. La réaction attendue est une abattée avec une amorce
de virage inférieure à 360° avant le retour au vol normal.
Décrochage parachutal
Si cela se passe, le sentiment est celui d'une voile qui n'avance pas. Vous
sentez une sorte d'instabilité et un manque de pression sur les freins bien
que l'aile semble bien gonflée. La bonne réaction est de relâcher la pression
sur les freins et d'exercer une pression en avant sur les A, ou - autre solution -
pencher le corps sur un des côtés SANS FREINER.
Décrochage complet
La possibilité que votre voile se trouve dans cette situation est très
invraisemblable en vol normal. Ceci pourrait se produire en volant à très
basse vitesse et en sur-pilotage dans une série de manœuvres en conditions
turbulentes fortes. Pour provoquer un décrochage complet, il faut freiner
symétriquement pour que la voile vole à sa vitesse minimale ; une fois arrivé
dans cette situation, continuez à freiner jusqu'à 100 % et gardez les freins
dans cette position. La voile va tomber en arrière pour après se positionner
au-dessus de la tête avec un léger basculement, dont l'ampleur dépendra de
la façon dont la manœuvre aura été effectuée. En effectuant un décrochage,
il ne peut y avoir d'hésitation, pas une seconde. Ne relâchez pas les freins
quand vous êtes à moitié de la manœuvre. Ceci pourrait provoquer une
abattée vigoureuse, avec le risque que la voile se trouve en dessous de vos
pieds. Il est très important que vous gardiez la pression sur les freins jusqu'à
ce que la voile se stabilise au dessus de la tête.
Pour retourner au vol normal, il faut relâcher progressivement et
symétriquement les freins. De cette façon, la voile va reprendre de la vitesse
en terminant son action au point le plus avancé devant le pilote. La voile
va donc plonger en avant, ceci est nécessaire pour que le vent relatif se
réinstalle sur le profil. Il ne faut pas sur-commander les freins à ce stade car la
voile doit reprendre de la vitesse pour sortir de ce décrochage.
Si vous avez à contrôler une fermeture frontale, mettez de la pression sur
les freins brièvement et symétriquement, même si la voile se trouve encore
au-dessus de la tête.
Cravate
Une cravate peut se produire après une fermeture asymétrique : la partie
extérieure de l'aile est coincée entre les suspentes. Cette situation peut très
vite provoquer un virage de la voile, dépendant de l'importance de la cravate.
Les actions de correction sont les mêmes que dans le cas d'une fermeture
asymétrique : contrôlez la tendance de virage en freinant du côté opposé et
penchez votre poids pour contrer le virage. Au plus vite, localisez la suspente
qui va jusqu'au stabilisateur qui est coincé. Cette suspente est d'une couleur
différente et fait partie des suspentes extérieures de l'élévateur C.
Tirez dessus jusqu'à ce qu'elle soit tendue, ceci devrait libérer la voile. Si
vous n'arrivez pas à résoudre le problème, volez jusqu'au lieu d'atterrissage
le plus proche en contrôlant le cap avec le corps et un peu de pression sur
l'autre frein. Faites attention, en défaisant la cravate, de ne pas voler trop près
de la montagne ou d'autres pilotes. Vous pourriez perdre le contrôle de votre
voile et causer une collision.
Sur-pilotage
La plupart des incidents de vol sont causés par des erreurs de pilotage, il y
a un enchaînement d'incidents à la suite de configurations anormales de vol
(une cascade d'incidents). Il faut se rappeler que le sur-pilotage mène à des
niveaux de fonctionnement critiques. L'IKUMA P est conçue pour restaurer
le vol normal d'elle-même, ne la sur-pilotez pas ! En général, on peut dire que
les réactions de la voile, à la suite d'un sur-pilotage, ne sont pas le résultat de
l'action elle-même ou de son intensité, mais de la durée de la manœuvre. Il
faut que le profil reprenne sa vitesse normale après toute action.
11