CARDIOVIT CS-200 Excellence
ErgoSpiro
Notice d'utilisation
6.3
Information d'ordre général concernant les
seuils
Les diverses méthodes permettant de déterminer le seuil d'aérobie sont expliquées
ci-dessous.
Un aspect important de l'épreuve d'effort cardio-pulmonaire consiste à déterminer les
seuils différents afin d'identifier, par exemple, le seuil anaérobie, le point de
compensation respiratoire ou conditions stables (Steady State). Les seuils respectifs
sont généralement affichés en tant que points de rupture dans le graphique de
l'épreuve d'effort cardio-pulmonaire. Malheureusement, certains termes ou
abréviations utilisés dans divers ouvrages peuvent prêter à confusion (Binder (2008)),
voire entraîner une interprétation erronée.
À titre d'exemple, Wasserman (2012) fait référence au premier point de rupture en
tant que seuil anaérobie (AT), alors que celui-ci est désigné comme seuil aérobie
dans les domaines de la science/médecine sportive (par exemple Kindermann
(2004)).
Le même principe s'applique au deuxième point de rupture: Wasserman le désigne
comme Point de compensation respiratoire (PCR); la médecine sportive, cependant,
fait généralement référence au seuil anaérobie.
La classification selon Weber (1997) faisait également référence au seuil anaérobie
mais était définie comme étant le point auquel RER = 1. Ce point est situé près de
l'état stable maximal de lactatémie (MLSS) (ou PCR, selon Wasserman) plutôt que
près du seuil anaérobie selon Wasserman.
En médecine sportive, le lactate, étant une valeur facile à déterminer, est souvent
utilisé pour identifier les différentes zones aérobiques et anaérobiques. Cette
possibilité permet d'évaluer rapidement les chances de réussite de l'entraînement
(même sur le terrain) et de comparer les mesures de laboratoire avec les tests
effectués sur le terrain, en combinant l'épreuve d'effort cardio-pulmonaire et la
détermination du lactate.
Malheureusement, la terminologie est souvent source de confusion dans ce domaine
également. Wasserman désigne le début de l'augmentation de lactate en tant que
seuil lactate LT (et seuil anaérobie), tandis que Mader (1976), par exemple, fait
référence au seuil anaérobie avec une valeur de lactate supérieure à 4 mmol.
Diverses méthodes telles que la détermination de MLSS ou d'autres seuils anaérobie
ont permis d'améliorer cette situation (ex. Heck (1985), Dickhut (1991), Stegmann
(1981), Pokan (2004) et autres). Ainsi, LT (seuil de lactate) est situé près du premier
point de rupture (VT1 ou AT, selon Wasserman), et MLSS près du second point de
rupture (VT2 ou PCR selon Wasserman).
Les intervalles d'entraînement sont généralement spécifiés par l'entremise du VT2
(AT selon la médecine sportive, PCR selon Wasserman). Cependant, en raison de la
confusion mentionnée ci-dessus, certains thérapeutes/ entraîneurs utilisent par
inadvertance le seuil anaérobie selon Wasserman lorsqu'ils définissent les horaires
d'entraînement, qui s'avèrent être trop faibles en intensité et à toute fin pratique
inutiles.
Analyse de gaz et spiro
Information d'ordre général concernant les seuils
6
6.3
Page 57