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R E H A B / T H E TA / P H Y S I O
F R
1 6 . C o m m e n T u T i L i S e r L e r e H a B / T H e T a / p H y S i o S u r L e S
i n d i C a T i o n S S p é C i F i q u e S
1 6 . 8 . 3 L a c ap s ul it e r é tr ac t i l e
La définition clinique retenue par la SECEC (Société Européenne de Chirurgie de l'Épaule et du Coude) est
une limitation de la mobilité active et passive de plus de 30%, dans les trois plans, depuis plus de trois mois.
Cette limitation est due à un épaississement et d'une fibrose de la capsule articulaire avec disparition
des récessus, qui se traduit par une perte de la mobilité active et passive de l'épaule. Cette affection est
idiopathique dans un tiers des cas, par contre dans les deux autres tiers des cas il existe une affection
préalable de l'épaule qui peut être de nature très variable (traumatisme de l'épaule, chirurgie de l'épaule,
hémiplégie, conflit sous acromio-coracoïdien, etc.). La population des diabétiques est particulièrement
exposée puisque 20% d'entre eux vont présenter une capsulite. On considère qu'il se développe en un
premier temps une algoneurodystrophie de l'épaule (même si ceci ne correspond pas tout à fait à une
définition stricte de l'AND, affection qui concerne essentiellement l'extrémité des membres), puis cette
AND régresse alors que se développent la fibrose de la capsule et l'ankylose de l'articulation.
Cliniquement, on voit se développer une première phase aiguë purement douloureuse, ensuite le blocage
de l'épaule s'installe progressivement alors que la douleur régresse ; puis, il ne reste plus qu'une épaule
bloquée et indolore. Il y a alors une perte de mobilité tant active que passive qui concerne surtout
l'abduction et la rotation externe de l'épaule (rotation externe réduite d'au moins 50% par rapport au côté
sain).
L'évolution se fait spontanément vers la guérison en un temps plus ou moins long qui va de 3 mois à 2 ans
selon essentiellement la qualité du traitement de rééducation mis en place.
Les objectifs de la rééducation sont dans un premier temps, de soulager les douleurs lors de la phase aigüe
puis dans un second temps, de restaurer les qualités biomécaniques et neuromusculaires de l'épaule.
1 6 . 8 . 3 . 1 pr o t oc o le
phase 1 (phase aiguë): TENS
Le critère de passage de la phase 1 à la phase 2 est l'obtention d'une épaule non douloureuse au repos.
L'examen clinique met fréquemment en évidence une symptomatologie voisine de celle des tendinopathies
de la coiffe des rotateurs pour laquelle la même approche thérapeutique peut être utilisée. Ce tableau
clinique est la conséquence des mécanismes compensatoires mis en place pendant la durée de la phase
aiguë.
phase 2: Amyotrophie niveau 1 puis Amyotrophie niveau 2.
1 6 . 8 . 3 . 2 Fr éq u ence d u t r ai t em en t
3 à 5 séances par semaine.