En considérant séparément vingt types de gliomes, on a
toutefois établi une relation entre l'utilisation des télé-
phones mobiles et un type rare de gliome, la tumeur neuro-
épithéliomateuse. Il est possible que les comparaisons mul-
tiples d'un même échantillon aient révélé une relation due
au hasard. De plus, ce risque n'a pas augmenté avec la fré-
quence d'utilisation des téléphones mobiles ni avec la lon-
gueur des appels. En fait, le risque diminuait avec les
heures cumulées d'utilisation du téléphone mobile. Pour la
plupart des agents cancérigènes, une exposition accrue
entraîne un risque accru. Il est prévu que la précision et la
répétition de ces résultats seront abordées au cours d'une
étude permanente des cancers du cerveau effectuée sous le
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contrôle du National Cancer Institute.
2 Les chercheurs ont mené une vaste série de tests de labora-
toire pour évaluer les effets de l'exposition à l'énergie RF
des téléphones mobiles sur le matériel génétique. On a
ainsi procédé à des tests sur plusieurs types d'anomalies, y
compris les mutations, les aberrations chromosomiques, les
bris des brins d'ADN et les changements structuraux du
matériel génétique des cellules sanguines lymphocytes.
Aucun des tests pratiqués n'a démontré les effets de l'éner-
gie RF, à l'exception du test du micronoyau, où l'on a
détecté des effets structuraux sur le matériel génétique. Au
cours de cet essai, les cellules ont subi un changement sous
l'effet simulé de l'énergie RF provenant d'un téléphone cel-
lulaire, mais seulement au bout de 24 heures d'exposition.
Il est possible que le changement cellulaire des cellules de
test entraîné après une radiation d'une telle durée soit
imputable à la chaleur. Puisqu'il a été démontré que ce test
était sensible à la chaleur, la chaleur seule pourrait avoir
produit les anomalies. Les données actuelles de la littéra-
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