Description des protocoles médicaux
Protocole relatif à l'ammoniac
Il est conseillé d'évaluer les taux d'ammoniac de base chez les animaux présentant des signes
d'encéphalopathie hépatique ou chez les patients pour lesquels on suspecte des shunts
portosystémiques (SPS). Des épreuves d'hyperammoniémie provoquée peuvent être envisagées
pour évaluer un SPS, dans les cas où les acides biliaires ne sont pas pris en compte (par exemple,
chez le bichon maltais).
Épreuve d'hyperammoniémie provoquée : un échantillon initial est prélevé chez le patient suite à un
jeûne de 12 heures. Du chlorure d'ammonium (0,1 g/kg) est administré par voie orale, par sonde
gastrique ou avec des capsules de gélatine. Un second échantillon est prélevé 30 minutes après.
Remarque : tout vomissement au cours de la procédure invalide les résultats.
Échantillon requis : 1 ml de plasma hépariné, séparé des hématies. N'utilisez pas de sérum.
Conservation/stabilité : 48 heures, conservez le plasma congelé.
Interférences : hémolyse, taux de glucose supérieur à 600 mg/dl (33,33 mmol/l), valeurs URÉE élevées.
Commentaires : le sang non coagulé doit être centrifugé immédiatement après le prélèvement.
Séparez le plasma et mettez-le dans un récipient en verre. Congelez immédiatement l'échantillon et
conservez-le ainsi si vous ne l'analysez pas tout de suite.
Remarque : les taux d'ammoniac augmentent avec le temps.
Protocole UPC
Pourquoi réaliser ce test : pour contribuer au diagnostic des néphropathies exsudatives, telles
que la glomérulonéphrite et l'amyloïdose, et à celui de l'insuffisance rénale chronique en tant que
marqueur précoce.
Ce test comprend : l'analyse des protéines urinaires (UPRO), de la créatinine urinaire (UCRE) et
du rapport protéines/créatinine urinaires (UPC).
Échantillon requis : 2 ml d'urine dans un récipient stérile.
Conservation/stabilité : 48 heures entre 2 et 8 °C.
Interférences : hématurie importante, pyurie.
Tests complémentaires : analyse urinaire complète avec mise en culture et test de sensibilité.
Bilans biochimiques sériques avec la créatinine, l'URÉE, l'albumine, les globulines, la NFS, le test
SNAP* 4Dx* et des études d'imagerie médicale.
Interprétation : il est nécessaire de confirmer la persistance de la protéinurie et de localiser son
origine (pré-rénale, rénale ou post-rénale). Démontrez la persistance de la protéinurie en répétant le
rapport UPC trois fois au minimum, et à au moins 2 semaines d'intervalle.
•
Lorsqu'une NFS et un bilan biochimique détectent une hémolyse, une hyperglobulinémie ou
mettent en évidence une lésion musculaire, cela suggère une protéinurie pré-rénale. Conseillez
de poursuivre les examens et de prendre en charge la cause sous-jacente.
•
Une protéinurie post-rénale est provoquée par des maladies du tractus urogénital, une
hématurie ou une pyurie. Renouvelez le test avec un échantillon obtenu par cystocentèse ou
testez le culot urinaire pour une hémorragie ou une inflammation. Envisagez une uroculture.
Conseillez de poursuivre les examens et de prendre en charge la cause sous-jacente.
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Protéinurie rénale : évaluez selon les taux d'azotémie.
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