modulation, la couleur de bruit... des choix judicieux, car susceptibles de faire évoluer le contenu spectral de
manière drastique.
Tout cela est envoyé dans le filtre multimode résonant, qui offre 3 types de réponses : LP (6 types), HP (5 types)
et BP (5 types). Les filtres proviennent des précédentes séries Electribe et du KingKorg ; on trouve les modélisations
Electribe, MS20, OB, P5, Acid (comprendre « TB-303 ») et MG (comprendre « Minimoog », uniquement en mode
LP). Ces filtres sont un point fort indéniable de la machine. En plus du type de filtre, on peut bien entendu en régler
la fréquence et la résonance.
On passe ensuite dans la section ampli, où on règle le volume de la piste, le panoramique, ainsi que les segments
A/DR de l'enveloppe d'amplitude. À part cette enveloppe indépendante, les modulations sont toutes prédéfinies,
tant au niveau des sources que des destinations. On trouve 72 couples sources/destinations figés. Il y a une liste
de 12 sources : enveloppe (AD positive, AD négative) et 6 formes d'ondes de LFO (triangle, dente de scie, rampe,
carré ascendant, carré descendant, S&H, aléatoire), certaines déclinées en version avec ou sans synchronisation
au tempo. Elles modulent l'une des 6 destinations possibles : coupure du filtre, pitch, type d'oscillateur, niveau,
panoramique, IFX. Une fois le type de modulation choisi, on peut en régler l'intensité et la vitesse ; on aurait bien
aimé avoir plusieurs modulations simultanées, mais il faudra se contenter d'une source et d'une destination, bof...
la plupart des paramètres possèdent 128 valeurs, certaines bipolaires.
4.3.1.6 Effets en vrac
Sur l'Electribe 2, les effets sont scindés en deux sections : ceux disponibles pour chaque piste (16 IFX) et un effet
maître global (MFX), vers lequel on peut assigner chaque piste. Les IFX proposent chacun 38 algorithmes variés :
distorsions, compresseur, décimateur, réducteurs, EQ, filtres, délais (un tas !), chorus, Flangers, Phasers, trémolo,
pompeur, répéteur, découpeur... Mais pas de Reverb parmi les IFX. Elles sont donc globales et réservées au MFX,
qui pour sa part offre 32 algorithmes qui nous permettent au passage quelques néologismes : délais, réverbes,
Loopers, découpeurs, décaleurs, craquements vinyle, doubleurs, steppers, filtres, wah wah, décimateur, distorsion,
compresseur, limiteur, chorus, Flangers, Phasers, autopan...
La variété et la qualité est au rendez-vous, indéniablement Korg sait faire un tas de bons effets. Par contre, l'accès
aux paramètres d'édition est on ne peut plus restreint et pas du tout sélectionnable. Pour les IFX, c'est un paramètre
prédéfini par Korg, via le potard IFX Edit. Pour le MFX, on a 2 paramètres, là encore prédéfinis, modifiables via le
Touch Pad (en X/Y). Seule consolation, la possibilité d'enregistrer au sein des motifs les variations de ces
paramètres ou leur activation/désactivation à chaque pas d'une piste/d'un motif, comme nous le verrons. Tiens
mais au fait, où sont passées les lampes de la précédente série Electribe X ?
4.3.1.7 Motif mania
Comme nous l'avons dit, l'Electribe2 fonctionne en permanence en mode Motif, ce qui permet au passage de
signaler qu'il n'y a pas de mode « Song » ; décidément, c'est une orientation bien regrettable que prennent les
constructeurs ces derniers temps. D'autant que les motifs n'ont pas une durée infinie, puisqu'ils sont limités à 64
pas (4 sections de 16 pas). C'est toutefois plus généreux que la concurrence à ce niveau de prix, qui souvent se
limite à 32 pas, voire 16. La lecture des motifs se fait uniquement à l'endroit. On peut les enchaîner avec l'encodeur
ou directement avec les pads, puis jouer par-dessus et modifier les paramètres de synthèse de chaque piste. Les
pistes 14-14 et 15-16 peuvent être exclusives, pour créer des coupures type hi-hats ouverts/fermés ou caisse
claire/bord de caisse. Une fonction « Gate Arpeggiator » permet de déclencher/découper les motifs avec le Touch
Pad, en agissant sur la vitesse et la longueur de « Gate », suivant une liste de 50 motifs présélectionnés. Pour
ajouter un peu de piment, rien de tel qu'un peu de Groove (25 modèles agissant sur le décalage temporel et
l'accent), du Swing (plus ou moins 50 %) ou des longueurs différentes de pistes (1 à 64 pas). La signature
temporelle des motifs peut varier selon 4 valeurs de Beat : 16, 32, 16T, 8T.
Jeu/programmation/édition se font en temps réel ou pas à pas, sans interrompre le flux créatif, excellent ! Les notes
entrées en temps réel sont obligatoirement calées sur le pas le plus proche, la quantisation stricte est de mise. On
peut effacer une portion de piste à la volée, en maintenant la touche Part Erase et le pad de la piste à traiter au
moment opportun. Les pads étant dynamiques, on peut enregistrer des nuances précises (128 valeurs, avec
courbe de vélocité paramétrable). L'Electribe 2 permet aussi d'enregistrer le mouvement de certaines commandes
sur chaque piste : paramètre d'oscillateur, pitch, fréquence de coupure du filtre, résonance, intensité de l'enveloppe
de filtre, vitesse de la modulation, profondeur de modulation, niveau, panoramique, attaque, déclin/relâchement,
valeur de l'IFX, activation de l'IFX, activation de l'envoi vers le MFX, valeurs X/Y du MFX via le Touch Pad. Ces
mouvements peuvent se faire de manière continue ou discrète (sauts). On peut ainsi créer jusqu'à 24 pistes de
Motion par motif. « Motion and Emotion », clamait une pub de voitures françaises...
Enfin, un éditeur pas à pas permet d'aller dans le détail des réglages après coup : statut du pas (joué ou muet),
numéro de note (C-1 à G9), durée (0 à 96 %, puis note liée avec la suivante) et vélocité (volume de 0 à 127). Pour
chaque piste, on peut copier/effacer les notes, effacer les mouvements de commandes ; on peut même copier un
son d'une piste vers une autre.
Korg Electribe 2/Sampler - Aide-mémoire
Mars 2019
Ressources sur internet - 4.3 Avis
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