Triodes, Pentodes Et Irlandais - Mesa/Boogie TransAtlantic TA-30 Mode D'emploi

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TRIODES, PENTODES ET IRLANDAIS :

Avec mes excuses aux amis et connaissances de l'île d'Emeraude, qui feront bientôt leur apparition, ce trait d'humour est dédié à
la mémoire de Spec McAuliff et de Fa (Rafael) McNally, deux des Vrais Grands.
Comme leur préfixe numérique le suggère, les termes diode, triode et pentode indiquent le nombre d'éléments dans la lampe sous
vide, c'est-à-dire deux, trois ou cinq. Toutes les lampes nécessitent également un filament ou élément thermo-ionique non inclus
dans le décompte. Son but est d'exciter les électrons du revêtement de la cathode en élevant la température de façon à pouvoir les
faire sortir de la couche riche en électrons et former un nuage d'électrons libres dans le vide entourant la cathode.
Bien que les termes de filament et d'élément thermo-ionique soient souvent utilisés de façon interchangeable, il y a des différences
spécifiques. Un filament est une cathode directement chauffée dans laquelle la couche est appliquée directement sur l'élément
chauffant. La double diode de redressement 5U4 et la triode 300B sont des exemples de ces lampes d'amplificateur. Un élément
thermo-ionique, à l'opposé, est un élément chauffant séparé de la cathode et habituellement inséré dans le manchon tubulaire de
la cathode. Les lampes d'amplis 12AX7 à double triode et les pentodes de puissance 6V6 ou EL84 en sont des exemples. Dans
tous les cas, cet aspect fondamental de la construction de chaque lampe est clairement visible, particulièrement quand l'élément
chauffant est porté à incandescence.
La cathode doit donc être considérée comme le premier élément à compter car c'est la source des électrons. Le mot lui-même
vient du grec qui signifie littéralement « complètement en bas » ce qui implique un sentiment d'origine centrale, comme le centre
de la terre où le son commence. On peut dire qu'un audiophile extatique ressent une catharsis positive, son âme n'étant purifiée
que quand son système l'amène au nirvana audio. Le seul problème lorsque l'on pousse trop loin cette imagerie positive est que la
cathode est malheureusement négative... au moins d'un point de vue électrique. Toutefois, cela se mémorise facilement puisque
virtuellement tous les musiciens et audiophiles ont déjà expérimenté la catharsis négative plus commune lorsqu'ils émergent de la
renaissance émotionnelle en hurlant de rage et de frustration.
Une fois chauffés, les électrons intrinsèquement négatifs sont de petits éléments énergétiques n'ayant quasiment pas de masse.
Par conséquent, ils peuvent être accélérés de façon quasiment instantanée et voyageront au travers du vide à une vitesse proche
de celle de la lumière. Étant des charges négatives, ils tendent à se repousser les uns les autres et par conséquent, dans le nuage
électronique entourant la cathode, cela se bouscule et joue beaucoup des coudes car chacun essaie de se maintenir à distance
des autres. À moins qu'il y ait une attraction forte et universelle issue d'une influence externe.
Imaginez, si vous le pouvez, un groupe d'irlandais de taille sous-atomique allant et venant dans un état d'esprit négatif, se
repoussant. Tous ont la mine renfrognée et aucun ne veut avoir à faire avec les autres. Ajoutez maintenant une forte attraction,
disons un pub, et vous pouvez aisément imaginer un mouvement rapide et ordonné du groupe dans une seule direction. C'est ce
qui arrive quand un élément à charge positive nommé l'anode ou « plaque » est introduit dans la zone de vide.
La plaque est le grand élément métallique visible car le plus proéminent dans le verre d'une lampe électronique. C'est l'élément le plus
externe de la structure d'une lampe et il entoure tous les autres. La cathode est au centre, irradiant ses électrons vers l'extérieur. Plus
la tension positive appliquée à la plaque est élevée, plus l'attraction augmente pour les électrons entourant la cathode et, si rien ne
se dresse sur le chemin, un flux totalement libre va vers la plaque... un peu comme si vous retiriez les portes et offriez des boissons
gratuites à la foule d'irlandais rébarbatifs qui grouillait à l'extérieur. Comme les électrons filent sur la plaque, la charge de l'espace
est continuellement régénérée par « l'ébullition » de la cathode chaude riche en électrons, comme vous pourriez imaginer aisément
d'autres irlandais prenant avec impatience la place de ceux qui ont pénétré à l'intérieur, jusqu'à ce que tout le village soit déserté.
Maintenant, d'où viennent-ils et comment arrivent-ils ? Et bien, une grande et élégante dame m'a une fois montré comment réanimer
un champagne éventé : elle a fait tomber un grain de raisin dans le verre. Il y a eu une augmentation spectaculaire et immédiate
de l'effervescence avec l'introduction d'une surface cathodique. Des milliers de petites bulles sont soudainement apparues, et ont
continué à s'écouler du raisin. Bien sûr, les bulles étaient constituées du gaz dissous dans la boisson, mais l'analogie facilite la
visualisation des électrons faiblement liés dissous dans la riche couche de la cathode quand ils jaillissent de sa surface chauffée.
Mais revenons au flux d'électrons. Si les électrons sont fortement attirés par une plaque chargée positivement, il s'en suit qu'ils
sont fortement repoussés par une plaque chargée négativement et ils le sont. Par conséquent, si un courant alternatif comme
celui d'un transformateur est appliqué à la plaque, les électrons ne s'écouleront que durant les périodes où la plaque est chargée
positivement. Durant les périodes de charge négative de la plaque, le flux d'électrons est stoppé et l'espace chargé d'électrons
reste comprimé dans la zone autour de la cathode.
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