Pour éviter que les gouttes fondues éteignent l'arc en court-
circuitant et collant l'électrode sur le cordon, par un rappro-
chement accidentel entre les deux éléments, une augmentation
momentanée de l'intensité de soudage est produite jusqu'à la
fin du court-circuit (Arc Force).
Réduire le courant de court-circuit au minimum (anti-collage) si
l'électrode reste collée à la pièce à souder.
Exécution de la soudure
L'angle d'inclinaison de l'électrode varie en fonction du nombre
de passes, le mouvement de l'électrode est normalement exé-
cuté par oscillations et arrêts sur les bords du cordon de façon à
éviter une accumulation excessive de dépôt au centre.
Nettoyage des scories
Le soudage par électrodes enrobées implique obligatoirement le
prélèvement des scories après chaque passe.
Le nettoyage se fait à l'aide d'un petit marteau ou d'une brosse
métallique en cas de scories friables.
7.2 Soudage TIG (arc en soudure continue)
Les principes du mode de soudage TIG (Tungsten Inert Gas)
est basé sur un arc électrique qui jaillit entre une électrode
infusible (tungstène pur ou alliage, température de fusion à
environ 3370°C) et la pièce. Une atmosphère de gaz inerte
(argon) protège le bain. Afin d'éviter des inclusions de tungstène
dangereuses dans la soudure, l'électrode ne doit jamais toucher
la pièce à souder, et c'est pour cela qu'on génère une décharge
à l'aide d'un générateur HF, ce qui permet d'amorcer l'arc
électrique à distance.
Il existe un autre type d'amorçage, avec des inclusions de tungs-
tène en faible quantité : l'amorçage au contact (lift arc) qui ne
prévoit pas une haute fréquence mais seulement un court-cir-
cuit à faible intensité entre l'électrode et la pièce ; en éloignant
l'électrode l'arc s'amorcera et l'intensité augmentera jusqu'à
atteindre la valeur de soudage programmée.
Pour améliorer la qualité de la fin du cordon de soudure, il est
utile de pouvoir vérifier avec précision l'évanouissement de
l'intensité. Le gaz doit continuer à sortir sur le bain de soudure
pendant quelques secondes après l'extinction de l'arc.
Dans de nombreuses conditions opérationnelles, il est utile
de disposer de 2 intensités de soudage préprogrammées et de
pouvoir passer facilement de l'une à l'autre (BILEVEL, 4 temps
à 2 niveaux).
Polarité du soudage
D.C.S.P (Direct Current Straight Polarity)
Il s'agit de la polarité la plus utilisée (polarité directe ou nor-
male), permettant une usure limitée de l' électrode (1) du fait
que 70% de la chaleur se concentre sur l'anode (pièce).
On obtient des bains étroits et profonds avec de grandes vitesses
d'avance et donc un apport thermique peu élevé.
On soude, avec cette polarité, la plus grande partie des maté-
riaux sauf l'aluminium (et ses alliages) et le magnésium.
D.C.R.P (Direct Current Reverse Polarity)
La polarité est inverse et cela permet de souder des alliages
recouverts par une couche d'oxyde réfractaire avec une tempé-
rature de fusion supérieure à celle du métal.
On ne peut cependant pas employer des courants élevés car ils
seraient la cause d'une usure importante de l'électrode.
D.C.S.P.-Pulsed (Direct Current Straight Polarity Pulsed)
L'adoption d'un courant continu pulsé permet de mieux
contrôler le bain de soudure, en des conditions d'exploitation
spéciales.
Le bain de soudure se forme suite aux impulsions de crête (Ip),
tandis que le courant de base (Ib) maintient l'arc allumé.
Ce procédé facilite le soudage des faibles épaisseurs en obte-
nant des résultats de soudure avec moindres déformations, un
meilleur facteur de marche et par conséquent un danger de
fissures chaudes et d'inclusions gazeuses réduit.
Quand on augmente la fréquence (moyenne fréquence), on
obtient un arc plus étroit, plus concentré et plus stable, et par la
suite une plus grande qualité de la soudure des épaisseurs faibles.
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