Pendant les cinq dernières années, aux États-Unis, l'industrie de
la téléphonie mobile a soutenu la recherche sur la sécurité des
téléphones mobiles. Ces efforts de recherche ont permis de
mettre à jour deux faits qui méritent des études supplémentaires.
a Au cours d'une étude cas-témoin menée en milieu
hospitalier, les chercheurs ont étudié la relation entre
l'utilisation des téléphones mobiles et, d'une part, le gliome
(un type de cancer du cerveau) et, d'autre part, le neurinome
acoustique (une tumeur bénigne de la gaine cellulaire).
Aucune relation statistiquement signifiante n'a été
démontrée entre l'utilisation des téléphones mobiles et le
neurinome acoustique. Aucune association n'a pu être faite
entre l'utilisation des téléphones mobiles et les gliomes, tous
types de gliomes confondus. Il faut noter que le temps
d'exposition moyen aux téléphones mobiles était inférieur à
trois années dans le cas de cette étude.
En considérant séparément vingt types de gliomes, on a
toutefois établi une relation entre l'utilisation des téléphones
mobiles et un type rare de gliome, la tumeur neuro-
épithéliomateuse. Il est possible que les comparaisons
multiples d'un même échantillon aient révélé une relation
due au hasard. De plus, ce risque n'a pas augmenté avec la
fréquence d'utilisation des téléphones mobiles ni avec la
durée des appels. En fait, le risque diminuait avec les heures
cumulées d'utilisation du téléphone mobile. Pour la plupart
des agents cancérigènes, une exposition accrue entraîne un
risque accru. Il est prévu que la précision et la répétabilité de
ces résultats seront abordées au cours d'une étude
permanente des cancers du cerveau effectuée sous le
contrôle du National Cancer Institute.
b Les chercheurs ont mené une vaste série de tests de laboratoire
pour évaluer les effets de l'exposition à l'énergie RF des
téléphones mobiles sur le matériel génétique. On a ainsi procédé
à des tests sur plusieurs types d'anomalies, y compris les
mutations, les aberrations chromosomiques, les bris des brins
d'ADN et les changements structuraux du matériel génétique
des cellules sanguines lymphocytes. Aucun des tests pratiqués
n'a démontré les effets de l'énergie RF, à l'exception du test du
micronoyau, où l'on a détecté des effets structuraux sur le
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