malheureusement, on se rend compte rapidement que l'édition de certains paramètres
comme le type de "PCM" de base est impossible directement avec les boutons en façade
relatifs à la section oscillateur. Il faut rentrer dans les menus et utiliser les touches plus et
moins et les flèches pour réaliser ce genre d'opération... Stupeur et consternation...mais
comment est-ce possible?...Imaginez : parcourir 450 formes d'ondes avec un petit bouton
"+"...aucun classement/tri des formes d'ondes, Roland a prévu royalement une touche "Shift"
pour passer de dix en dix...waow, c'est la magie du progrès !
Au passage, 450 PCM, c'est un peu juste dans cette gamme de synthés, d'autant que
certaines formes d'ondes sont doublées avec une pour le "Left" et une pour le "Right". Je ne
sais pas si cela pourra être étendu à l'avenir, et même s'ils sont de très bonnes qualité, rien
de vraiment nouveau.
A ce moment que je m'interroge vraiment sur l'équipe qui a conçu ce synthé... Il me paraît
évident qu'aucun ergonome n'a travaillé sur cette machine. Lorsque je vois comment il faut
éditer les formes d'ondes sur les parties numériques j'ai l'impression de me retrouver 20 ans
en arrière face à un JV 1080...alors certains apprécieront le côté vintage, moi pas...car à
l'usage, c'est beaucoup de temps perdu et ce genre de manipulations inutiles sont un frein à
la créativité.
Autre point faible : ce qui surprend sur un synthé de cette catégorie c'est l'absence de "grand
écran" pour l'édition des paramètres. Avoir voulu reproduire par exemple l'afficheur sept
segments comme sur son ancêtre le JD-800 est un clin d'oeil sympathique mais devoir se
pencher sur un écran minuscule de nos jours est abberant! D'autant que Roland sait très
bien faire cela.
Il faut que Roland propose rapidement une solution pour l'édition des parties numériques. On
pourrait très bien imaginer de détourner l'utilisation du bouton portamento ou des sliders
PWM/PW de l'oscillateur2 (inutilisé en part numérique) par exemple. Tout cela est très
regrettable d'autant plus que les parties numériques sur le JD-XA sont extrêmement
puissantes et que l'on fait de sons magnifiques! alors on espère qu'on va pouvoir télécharger
un éditeur mais pour l'instant je n'ai toujours rien trouvé (c'est vrai que quant on sort ce genre
de machine, c'est pas pour faire un éditeur à côté...encore faut-il avoir pensé à tout...). Au
passage Roland propose un logiciel de librairie (malheureusement pour moi il a planté dès
sa première exécution sur mon PC Windows...pas ré-essayé depuis). Heureusement il y a
un port USB pour transférer les sons téléchargés avec une clé USB.
Je ne rentrerai pas dans tous les détails et paramètres du synthé et mais j'ai été
agréablement surpris par la qualité sonore et le grain des filtres. le bloc d'effets est de très
bonne facture avec beaucoup de programme simples ou multiples accessibles (décrits dans
le second document téléchargeable). Bonne surprise, chaque partie possède son propre
bloc d'effet, plus 4 blocs d'effets généraux. La où les choses se compliquent, c'est que les
quatres blocs généraux sont en série en commençant par la réverb (avec qqes choix parmis
les révérb), puis deux effets au choix, puis l'effet délai (avec qqes choix parmis les délais).
Cette architecture figée globale est pour moi imcompréhensible et sans intérêt. Il aurait fallu
avoir une structure variable d'enchaînement des quatres blocs d'effets avec également un
dosage d'envoi au niveau de chaque partie...
Si l'on compare au JD-Xi (le petit frère), l'architecture des effets est mieux faite et à
géométrie variable sur le JD-Xi. Sur le JD-Xi, il n'y a pas de MFX par "part", mais on peut
doser l'envoi de chaque part vers les 4 effets séparément et en plus doser les envois d'effets
entre eux (eff1 vers reverb par exemple). On peut également router les blocs d'effets entre
eux dans une certaine mesure. Sur le JD-XA, rien de tout ça! Pourquoi ne pas avoir garder la
même logique en rajoutant simplement le MFX à chaque part? Mystère...
Roland JD-XA - Aide mémoire d'utilisation
83/90
Mars 2016