LFO (Oscillateurs Basses Fréquences)
A l'instar des Générateurs d'enveloppe, la section LFO d'un synthé-
tiseur est un Modulateur. C'est-à-dire qu'au lieu de constituer une par-
tie du processus de la synthèse sonore, on l'utilise plutôt pour modifier
(moduler) d'autres sections du synthétiseur. Par exemple, pour altérer
la hauteur d'un oscillateur ou la fréquence de coupure du filtre.
La plupart des instruments de musique produisent des sons qui varient
non seulement en volume mais aussi en hauteur et en timbre. Parfois,
cette variation peut être très subtile, mais elle n'en contribue pas moins
à l'élaboration du son final.
Lorsque l'on utilise une enveloppe pour contrôler une modulation qui
intervient pendant la durée d'une seule note, les LFO effectuent cette
modulation à l'aide d'un motif d'onde récurrent et cyclique. Comme
nous l'avons vu précédemment, les oscillateurs produisent une forme
constante d'onde qui peut prendre la forme d'une onde sinusoïdale,
d'une onde triangulaire, etc., récurrente. Les LFO génèrent des formes
d'onde de manière similaire, mais à une fréquence normalement trop
basse pour que la vibration qui en résulte soit perceptible par l'oreille
humaine. En fait, LFO signifie Low Frequency Oscillator (Oscillateur
Basse Fréquence).
Les formes d'onde générées par les LFO peuvent être dirigées vers les
autres parties du synthétiseur pour créer les mouvements désirés dans
le son.
LFOs
speed
1
2
lfo
La K-Station est dotée de deux LFO indépendants qui peuvent servir à
moduler différentes sections du synthétiseur et qui peuvent fonctionner
à différentes vitesses.
Hauteur
Durée
La forme d'onde classique d'un LFO, c'est l'onde triangulaire. Imaginez
que l'on applique cette onde à mouvement lent à la hauteur d'un oscil-
lateur. Cela aurait pour effet de faire varier la hauteur de l'oscillateur au
dessus et au dessous de sa hauteur d'origine.
Cela permettrait de simuler par exemple, le son obtenu par un vio-
loniste qui ferait glisser son doigt autour de la note tout en continuant à
faire vibrer la corde de son archet. Ce subtil mouvement de va-et-vient
autour de la note est connu sous le nom d'effet "Vibrato".
De même, si le même LFO était appliqué à la fréquence de coupure du
filtre à la place de la hauteur de l'oscillateur, on obtiendrait un effet
similaire de trémolo connu sous le nom d'effet "Wah-Wah".
En plus des LFO destinés à moduler différentes sections du synthé-
tiseur, on peut employer des simultanément des enveloppes supplé-
mentaires.
En clair, plus un synthétiseur compte d'oscillateurs, de filtres, d'en-
veloppes et de LFO, plus ildevient puissant.
delay
s/h
waveform
Mémoires
Il y a de nombreuses années, la première génération de synthétiseurs
était composée de machines modulaires volumineuses, chaque partie
du synthétiseur étant logée dans un caisson ou boîtier distinct (bloc).
Ces blocs ne pouvaient être matériellement raccordés entre eux que
par diversescombinaisons de câbles de connexion. Pour produire un
son particulier à l'aide de cette méthode impliquait souvent le branche-
ment de dizaines de câbles de connexion.
Chaque fois que l'on avait besoin d'un nouveau son, il fallait matérielle-
ment débrancher et rebrancher les câbles de connexion. Il fallait noter
et consigner les emplacements et les connexions de ces câbles si l'on
voulait espérer pouvoir jamais recréer ce son particulier ! Pour peu que
la connexion ne soit pas strictement reproduite à l'identique, le son
était à jamais perdu.
Les machines d'aujourd'hui, comme la K-Station, rassemblent tous les
blocs en un appareil compact et unique, et tous les blocs de généra-
tion de sons ou modulateurs sont organisés de manière rationnelle.
Les boutons et les commutateurs de la face avant déterminent com-
ment fonctionne chaque module et comment sont interconnectés les
blocs de modification de son comme les LFO et les enveloppes, plutôt
que d'avoir à les raccorder matériellement par des câblages externes.
En outre, les réglages de ces commandes de la face avant (qui
naturellement détermine le son sélectionné) peuvent être stockés dans
les emplacements mémoire de l'instrument et peuvent être rappelés à
tout moment.
Sommaire
Un synthétiseur analogique peut se décomposer en cinq principaux
blocs de génération ou de modification (modulation) de son.
1
Les oscillateurs, qui génèrent des formes d'ondes à certaines
hauteurs.
2
Un dispositif de mixage, qui mélange les sorties des oscilla-
teurs.
3
Un filtre, éliminant certaines harmoniques, ce qui modifie les
caractéristiques ou timbre du son.
4
Un amplificateur, piloté par un générateur d'enveloppe, qui
modifie le volume d'un son dans la durée, lorsqu'une note est
jouée.
5
Les LFO et les Enveloppes qui peuvent servir à moduler
n'importe lequel des modules ci-dessus.
La majeure partie du plaisir que l'on peut tirer d'un synthétiseur réside
dans la manipulation des sons prédéfinis en usine et dans la création
de nouvelles sonorités. Rien ne vaut l'expérience que l'on a acquise
avec ses propres mains. Expérimenter les modifications des boutons et
des molettes devrait en fin de compte permettre de mieux comprendre
comment ces diverses commandes modifient et contribuent à donner
une forme à de nouveaux sons.
Fort des connaissances présentées dans ce chapitre, et de la com-
préhension de ce qui se passe réellement au cœur de la machine
lorsque vous manipulez les boutons et les sélecteurs, il vous sera
désormais certainement plus facile de créer des sons nouveaux et
intéressants. Nous vous souhaitons d y trouver beaucoup de plaisir.
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LFO - Mémoires - Récapitulation
Éléments de synthèse musicale