deux nouveaux détecteurs infrarouges révolutionnaires : le convertisseur d'images
et le détecteur photoélectrique. Dans un premier temps, le convertisseur d'images
retint l'attention des militaires car il permettait pour la première fois à un obser-
vateur de voir littéralement dans le noir. Cependant, la sensibilité du convertisseur
d'images était limitée aux ondes infrarouges proches, et les cibles militaires les
plus intéressantes (par ex. des soldats ennemis) devaient être éclairées par des
faisceaux de recherche infrarouges. Cette dernière opération induisant le risque
de donner la position de l'observateur à un poste d'observation ennemi équipé
de façon similaire, il est fort compréhensible que l'intérêt des militaires pour le
convertisseur d'images ait pu fléchir.
Les désavantages militaires tactiques liés à l'utilisation des systèmes d'imagerie
thermique dits "actifs" (notamment équipés de faisceaux de recherche) donnèrent
naissance après la guerre 1939–45 à un élan d'intensifs programmes de recherche
militaires secrets autour de l'infrarouge afin de développer des systèmes "passifs"
(sans faisceaux de recherche) autour du détecteur photoélectrique extrêmement
sensible. Durant cette période les prescriptions en matière de secret militaire
empêchèrent totalement la divulgation de l'état de développement de la tech-
nologie d'imagerie infrarouge. Ce secret ne fut levé qu'au milieu des années 50.
A partir de cette époque, les appareils d'imagerie thermique appropriés purent
enfin être exploités par la science et l'industrie civile.
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Publ. No. 1 557 529 Rev. a35 – FRENCH (FR) – January 20, 2004