naturels pour pouvoir en faire des lentilles et des prismes, était remarquablement
transparent à l'infrarouge. Le chlorure de sodium devint de ce fait le principal
matériau utilisé dans l'optique infrarouge durant tout le siècle qui suivit et ne fut
détrôné que dans les années 30 par les cristaux synthétiques dont on maîtrisait
de mieux en mieux la croissance.
10399103;1
Figure 16.3 Macedonio Melloni (1798–1854)
Les thermomètres restèrent l'instrument de détection du rayonnement par excel-
lence jusqu'en 1829, année lors de laquelle Nobili inventa le thermocouple. (Le
thermomètre de Herschel pouvait indiquer des variations de température allant
jusqu'à 0,2 °C (0,036 °F), et les modèles ultérieurs pouvaient indiquer des variations
allant jusqu'à 0,05 °C (0,09 °F)). Un palier majeur fut franchi lorsque Melloni brancha
plusieurs thermocouples en série pour former la première pile thermoélectrique.
Ce nouvel appareil était au moins 40 fois plus sensible que les meilleurs ther-
momètres de l'époque destinés à la détection du rayonnement calorifique et était
en mesure de détecter la chaleur émise par une personne dans un rayon de trois
mètres.
La première "Image thermique" a pu être prise en 1840, suite aux recherches de
Sir John Herschel, fils de l'inventeur de l'infrarouge et lui-même célèbre astronome.
Basé sur l'évaporation différentielle d'une fine pellicule d'huile exposée à une
forme de chaleur concentrée sur celle-ci, l'image thermique est rendue visible par
la réflexion de la lumière à l'endroit où les effets d'interférence de la pellicule
d'huile permettent à l'oeil humain de distinguer une image. Sir John tenta
également d'obtenir le premier enregistrement d'une image thermique sur papier,
ce qu'il appela un "thermographe".
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Publ. No. 1 557 529 Rev. a35 – FRENCH (FR) – January 20, 2004