Territoires Étendus - Arturia Matrixbrute Aide-Mémoire D'utilisation

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7.1 Audiofanzine
7.1.3 Territoires étendus
Le « MatrixBrute » est livré avec 240 Presets heureusement réinscriptibles, car leur intérêt ne nous a
pas sauté aux oreilles, avec trop de bruits, de sons métalliques, de drones tordus... pas franchement
utilisables et caractéristiques de la machine. Il a donc fallu s'y coller ! Même si l'instrument est fait
pour être programmé, c'est toujours sympa de partir de sons existants et de voir comment ils sont
construits sur le plan des modulations, puisque la matrice permet de visualiser tout cela de manière
très didactique. Les volumes audio sont élevés quand on monte les niveaux des formes d'onde, des
entrées dans les filtres et des sorties de filtres. Trop les pousser crée de la saturation pas toujours
ronde et chaude, il faut donc doser avec parcimonie si on souhaite arrondir les angles, ce dont le
« MatrixBrute » est tout à fait capable.
Les territoires sonores couverts sont d'ailleurs impressionnants : grosses basses à la Moog ou
agressives, leads tranchants ou flûtés, textures évolutives, sons de cloches, bruits métalliques,
timbres FM, séquences qui bougent dans tous les sens, le « MatrixBrute » assure partout. Sans être
un caméléon sur le plan du grain, il permet une riche variété de timbres, avec une coloration à mi-
chemin entre vintage et moderne.
Quand on commence à touiller, on apprécie d'avoir tout sous la main, du moindre paramètre de
synthèse à cette prodigieuse matrice programmable. Les oscillateurs sont hyper souples, les routages
bien pensés, les filtres très complémentaires et les modulations pléthoriques. On note au passage la
fluidité de réponse des paramètres continus, telles que les fréquences de coupure des filtres. Les
enveloppes ont de la patate, le « MatrixBrute » a du coffre, des infrabasses aux médiums-aigus. Nous
l'avons toutefois trouvé un peu sage dans les extrêmes aigus, comme si les filtres limitaient les hautes
fréquences ; le constructeur nous a expliqué que les filtres coupaient dès 17 kHz, comme sur un
« MiniBrute » ; pourtant, un face-à-face tend à prouver que le « MiniBrute » possède un peu plus
d'aigus que son grand frère (cf. extrait audio Z1). Autre point de curiosité, le VCO1 de notre
« MatrixBrute » de test n'est pas stable, il se met à décrocher par moment quand les 2 potentiomètres
de réglage de hauteur sont à 12 heures ; la réinstallation de l'OS et plusieurs Autotune après période
de chauffe n'y ont rien changé ; certainement un défaut de fabrication (cf. extrait audio Z2). De même
les VCO1/2 et le VCO3 ne sont pas parfaitement alignés ; ils sont de conception différente, si bien que
leur suivi de clavier n'est pas pile-poil identique ; mais après tout, c'est un synthé analogique !
Ensuite, on constate que le filtre Steiner-Parker laisse repisser les sub-oscillateurs des deux premiers
VCO : niveau de tous les VCO et Sub-VCO à zéro, aucun VCO routé, FC et sortie filtre complètement
Arturia Matrixbrute – Aide-mémoire d'utilisation
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Juillet 2017

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