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Principes de base du soudage
20.1
Soudage à la baguette
Pour le soudage à la baguette manuel classique, on
utilise des électrodes enrobées. L'enrobage de la ba-
guette brûle pendant le soudage en même temps que
le fil noyau. Il en résulte le gaz protecteur. Par ailleurs,
l'enrobage qui brûle compense les éléments de l'alliage
qui sont détruits dans le bain de fusion. Au-dessus du
cordon de soudure, une couche de laitier se forme et
protège de l'air ambiant le cordon de soudure en train
de se refroidir.
Les enrobages des baguettes se différencient par leur
épaisseur et leur type, c. -à -d. par leur composition
chimique. Il en résulte diverses propriétés de soudage
et donc divers cas d'utilisation des baguettes. La réparti-
tion et la désignation des baguettes sont définies dans la
norme DIN EN 499 (anciennement DIN 1913).
Matériau de base
20.2
Principes de base du soudage TIG
Le procédé de soudage TIG est un procédé de soudage
utilisable de façon universelle qui fournit des soudures
de haute qualité.
Dans le soudage TIG, l'électrode est composée de
tungstène non fusible et des gaz inertes sont utilisés
comme gaz protecteurs (TIG). On parle de soudage TIG
(tungstène).
Les gaz inertes sont chimiquement neutres et ne provo-
quent aucune réaction avec le métal fondu. Les gaz iner-
tes sont p. ex. l'argon ou l'hélium et leurs mélanges. La
plupart du temps, on utilise de l'argon pur (99,9% Ar). Le
gaz de soudage doit être sec. Pour la classification des
gaz protecteurs, se reporter à la norme DIN 32 526.
Principe du soudage TIG
Une électrode en tungstène non fusible est serrée, à
l'aide d'une douille de serrage, dans un chalumeau à
gaz ou refroidi par eau. Entre l'électrode en tungstène
et la pièce, l'arc se forme dans une atmosphère gazeuse
protectrice inerte. L'électrode en tungstène est donc le
support de l'arc. L'arc fait fondre la pièce par point, et
un bain de fusion se forme. Le gaz protecteur sort de
la buse de gaz. Il protège de l'air ambiant l'électrode
en tungstène, l'arc et le bain de fusion. Cela évite une
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Baguette
Enrobage
Noyau de la
baguette
Gaz/laitier
Arc
Zone fondue
Principes de base du soudage
oxydation non souhaitée. De mauvais résultats de sou-
dage peuvent donc aussi provenir de défauts dans l'ali-
mentation du gaz protecteur.
Si un produit d'apport est nécessaire, celui-ci est apporté
manuellement sous forme de fil d'apport comme pour le
soudage au gaz ou bien mécaniquement avec des ap-
ports de fil froid spéciaux. Le fil d'apport doit alors être
composé d'un alliage identique ou supérieur au métal
de base. Les soudures à bords relevés et les soudures
d'angle se réalisent très bien sans fil d'apport.
Gaz protecteur
Electrode en
tungstène
Buse de gaz
Gaz protecteur
Cordon de
soudure
Arc
En principe, avec le soudage TIG, il est possible d'utili-
ser aussi bien du courant continu (CC) que du courant
alternatif (CA). Le type de courant et la polarité dépen-
dent du matériau à souder.
L'acier non allié ou faiblement allié, l'acier fortement allié
et le cuivre ainsi que le titane et le tantale sont soudés
avec du courant continu, l'électrode étant dans ce cas
reliée au pôle Moins du fait de la plus forte intensité de
courant admissible.
Pour le soudage de l'aluminium et du magnésium et de
leurs alliages, on utilise le courant alternatif afin de cas-
ser la peau d'oxyde qui se forme sur le bain de fusion ou
qui est présente sur le matériau de base. Si néanmoins
cette couche d'oxydation manque, notamment parce
que le soudage s'effectue de façon prolongée au même
endroit, un arc instable peut se constituer qui rompt oc-
casionnellement.
Forme de la pointe de l'électrode
Les électrodes au tungstène doivent toujours être affû-
tées dans le sens longitudinal, car les stries de rectifica-
tion transversales provoquent un arc irrégulier.
Dans le cas du soudage à courant continu, l'affûtage de
l'électrode doit être aussi pointu que la mine d'un crayon
et le rester. L'angle de pointe dépend alors de l'ampé-
rage de soudage.
Fil d'apport
Source de courant
Pièce
12.10