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MOTU UltraLite- mk3 Manuel Utilisateur page 90

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résistance. L'intensité lumineuse est proportion-
nelle au niveau du signal audio ; la résistance de la
photo-résistance est inversement proportionnelle à
la quantité de lumière reçue. Les photo-résistances
réagissent relativement rapidement à l'augmen-
tation de l'intensité lumineuse, mais la résistance
retourne à sa valeur originale (en l'absence de
lumière) assez lentement. Par conséquent, si on
incorpore une photo-résistance dans un
atténuateur, suivi d'un amplficateur qui rattrape le
gain, on obtient un signal dont le niveau subjectif
reste relativement constant.
Un contrôle de gain automatique grâce à la
lumière
Le circuit de contrôle automatique de gain (AGC)
du LA-2A utilise un opto-coupleur vintage connu
pour sa référence (T4). Le T4 contient un panneau
électro-luminescent (Electro-Luminescent Panel,
ou ELP) et une photo-résistance montée de telles
façon que l'émission lumineuse du panneau
module sa résistance. Un ELP consiste en une fine
couche de matériau phosphorescent, monté en
sandwich entre deux électrodes isolantes
constituant un condensateur. L'une de ces
électrodes est transparente, afin de permettre à la
lumière de s'échapper. Ces composants sont
souvent fabriqués en appliquant une peinture
phosphorescente sur une feuille de verre ou de
plastique métallisée – ils sont identiques à ceux
qu'on trouve dans les cellules photo-électriques
commandant divers dispositifs. Malheureusement,
ces composants demandent des tensions élevées
pour fonctionner – il faut donc les alimenter par
des circuits à lampes, capables de fournir plusieurs
centaines de Volts.
Caractéristiques de la réponse
Une fois que la lumière disparaît, la valeur de la
photo-résistance revient à celle qu'elle possède
dans le noir. Le profil de la courbe de decay varie
selon l'intensité lumineuse qu'avait la source, et de
la durée d'exposition. De façon générale, plus le
signal est fort, plus le release de la compression est
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lent. Il n'est pas rare que cette durée de release
atteigne, voire dépasse une minute. Lorsqu'on
utilise ce type d'appareil, il ne faut pas oublier que
les concepts "traditionnels" d'un compresseur –
taux, seuil, temps d'attaque et de release – ne sont
pas applicables. L'intensité lumineuse est
déterminée par des interactions non linéaires entre
le signal d'entrée, le circuit de contrôle
automatique de gain et le panneau électro-
luminescent. Par conséquent, tout dépend des
particularités du signal audio, d'une façon
impossible à décrire sans passer par des notions
mathématiques sophistiquées de mécanique
statistique. Les résultats obtenus, eux, relèvent
parfois de la mystique : même en envoyant le même
signal (une boucle, par exemple) deux fois de suite
dans le Leveler, vous obtiendrez souvent une
réponse différente au deuxième passage de la
boucle, que ce soit au niveau du temps d'attaque, de
release ou du taux de compression. Par ailleurs,
deux signaux d'entrée possédant un niveau RMS
identique pourront le traitement de Leveler d'une
façon complètement différente.
C'est précisément ce comportement "auto-
adaptatif " qui fait des compresseurs optiques un
outils de choix pour "lisser" la dynamique d'une
voix, d'une basse, voire de mixages entiers, sans
nuire à la dynamique subjective.
Boutons Compressor/Limit
Les boutons Comp et Limit (Figure 11-21)
correspondent au sélecteur de mode Limit/
Compress du LA-2A original. L'effet obtenu est très
subtil, l'option Limit ne se rapprochant que
légèrement davantage d'un limiteur que d'un
compresseur. Le sélecteur accroît le niveau d'entrée
dans le modèle du circuit de contrôle automatique
de gain (AGC), et fait travailler l'atténuateur à un
niveau légèrement inférieur. Du coup, le Leveler
répond d'une façon un peu plus prononcée aux
transitoires, mais son comportement reste celui
d'un 'Leveling Amplifier'.
C U E M I X F X

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