Riello TAU 150 N Manuel D'installation Et De Service page 20

Table des Matières

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3. Les nouvelles installations de chauffage
Erreurs à éviter et précautions.
Ce qui a été dit montre qu'il est important d'éviter deux
facteurs pouvant entraîner les phénomènes précités, à
savoir le contact entre l'air et l'eau de l'installation et les
appoints périodiques d'eau neuve.
Pour éliminer le contact entre l'air et l'eau (et éviter par
conséquent l'oxygénation de cette dernière), il faut que :
- le système d'expansion soit à vase fermé, correctement
dimensionné et avec une juste pression de pré charge
(à vérifi er périodiquement) ;
- l'installation soit toujours à une pression supérieure à
la pression atmosphérique en tout point (y compris le
côté aspiration de la pompe) et dans toutes les con-
ditions de service (dans une installation, tous les joints
et toutes les jonctions hydrauliques sont conçus pour
résister à la pression vers l'extérieur, mais pas à la dé-
pression);
- l'installation n'ait pas été réalisée avec des matériaux
perméables aux gaz (par exemple tuyaux en plastique
pour installations de chauffage par le sol sans barrière
anti-oxygène).
L'eau de remplissage et l'éventuelle eau d'appoint
de l'installation doivent toujours être fi ltrées (fi ltres à
mailles synthétiques ou métalliques d'une capacité
fi ltrante non inférieure à 50 microns) afi n d'éviter les
dépôts pouvant amorcer le phénomène de corro-
sion par dépôt.
Les pertes et les appoints d'eau correspondants
peuvent être causés, non seulement par une fuite
dans l'installation, mais aussi par un dimensionne-
ment incorrect du vase d'expansion et par la pres-
sion de pré charge initiale (la soupape de sécuri-
té s'ouvre constamment parce que, sous l'effet de
l'expansion, la pression dans l'installation augmente
au-delà de sa limite de réglage).
Une fois remplie et désaérée, une installation de chauffa-
ge ne devrait plus avoir besoin d'appoints.
Dans le cas contraire, il est évident qu'on est en présen-
ce de l'un des dysfonctionnements ayant été décrits pré-
cédemment. Les éventuels appoints nécessaires doivent
être contrôlés (compteur), effectués et enregistrés sur le
livret de la chaufferie ; on ne doit pas se fi er, par exemple,
à la présence « rassurante » d'un adoucisseur associé à
un système de remplissage automatique.
Faire constamment des appoints dans une installation,
même d'eau adoucie à 15°F, provoquera toujours rapi-
dement des dépôts ou des incrustations de tartre sur les
surfaces internes de la chaudière, notamment dans les
zones les plus chaudes.
La première mise en service d'une installation doit se faire
lentement et celle-ci doit être amenée à la température
maximale de service afi n de faciliter la désaération (une
température trop basse empêche la sortie des gaz).
En présence de plusieurs chaudières, elles doivent tou-
tes être en marche en même temps afi n de distribuer de
manière uniforme le dépôt initial limité de tartre.
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INSTALLATEUR
4. La requalification d'anciennes installations de
chauffage. Erreurs à éviter et avertissements.
La requalifi cation d'une chaufferie destinée au chauffage,
et plus précisément le remplacement de l'ancienne chau-
dière, se fait souvent sans qu'il soit possible de modifi er
l'installation existante.
D'un autre côté, ne pas attacher d'attention à ce problè-
me risque de compromettre très rapidement l'intégrité de
la nouvelle chaudière.
Une installation ancienne a accumulé au cours des an-
nées de fonctionnement une couche de protection de
couleur noire formée en grande partie de magnétite
(Fe
O
, due à l'oxydation partielle du fer) qui a un bon
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pouvoir de protection contre la corrosion.
Il en résulte qu'en cas d'installation dans le circuit de nou-
veaux éléments avec des surfaces métalliques propres,
comme par exemple la chaudière, ces nouveaux élémen-
ts deviendront l'anode sacrifi cielle de toute l'installation
de chauffage. Lorsque les fuites dans l'installation ne
peuvent pas être réparées, les appoints devenant alors
indispensables, il faut affronter le problème sérieuse-
ment, notamment pour ce qui est du choix de l'installation
de traitement de l'eau qui devra être semblable à celle
utilisée dans les installations à vapeur pour décalcifi er
complètement l'eau (dureté < 0,5°F) tout en maintenant
un pH non agressif.
On aura également besoin du dosage de produits fi lmant
désoxydants et d'une fi ltration physique pour l'élimination
des impuretés en entrée.
La mise en marche doit s'effectuer comme indiqué pré-
cédemment.
On propose ci-après de prendre en considération cer-
tains aspects importants pouvant aider les opérations de
requalifi cation et garantir dans le temps le fonctionnement
correct de la chaudière.
- En présence d'une installation à vase ouvert, on doit
toujours évaluer la possibilité de la transformer en un
système à vase fermé. Aujourd'hui il est techniquement
possible d'apporter cette modifi cation à l'installation
tout en maintenant pratiquement inchangée la pres-
sion hydraulique. Cette solution permet de résoudre
les nombreux problèmes dérivant du contact de l'eau
de l'installation avec l'air (corrosions, etc.) et d'éviter
le conditionnement de l'eau avec des produits déso-
xydants qui devraient, dans le système à vase ouvert,
être dosés périodiquement.
- En cas d'installations très étendues et d'installations à
panneaux radiants avec tuyau en plastique sans bar-
rière anti-oxygène, il faut séparer le circuit de chaudière
en interposant un échangeur de chaleur réalisé en ma-
tériau résistant à la corrosion. On arrive ainsi à protéger
le circuit de chaudière même dans des installations an-
ciennes ne pouvant pas être rénovées.

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