Identification des traitements de l'eau indiqués dans
la norme italienne UNI CTI 8065.
L'adoucisseur appartient au type à résines à échange io-
nique. Le fi ltre peut être avec matériel fi ltrant lavable ou
avec élément fi ltrant à jeter.
Le traitement chimique approprié consiste à ajouter des
produits chimiques (de conditionnement) dans l'eau pour
:
- stabiliser la dureté;
- disperser les dépôts incohérents inorganiques et orga-
niques;
- désoxygéner l'eau et passiver les surfaces;
- corriger l'alcalinité et le pH;
- former un fi lm de protection sur les surfaces;
- contrôler les contaminations biologiques;
- protéger contre le gel.
Les produits chimiques utilisés pour les traitements
doivent être compatibles avec les lois en vigueur
sur la pollution des eaux. Lorsqu'elle est correcte-
ment appliquée à une installation thermique, la nor-
me italienne UNI-CTI 8065 est une garantie de sé-
curité de fonctionnement, mais tous les bénéfi ces
peuvent être perdus en cas d'erreurs de montage
ou de gestion de l'installation, comme par exemple,
entre autres, des appoints excessifs et une circula-
tion de l'eau dans les vases d'expansion ouverts.
Dans de très nombreux cas, la norme n'est pas
observée ; notamment, dans les installations déjà
existantes, on n'attache pas d'attention aux ca-
ractéristiques de l'eau et à la nécessité d'adopter
les mesures qui s'imposent.
2. Les installations de chauffage
Phénomènes de corrosion et d'incrustation, causes pos-
sibles.
Jusqu'à il y a une vingtaine d'année, le chauffage do-
mestique était assez limité et réalisé avec des systèmes
totalement dépassés aujourd'hui, raison pour laquelle le
problème de l'eau n'était que faiblement ressenti.
La crise énergétique, l'utilisation généralisée d'installa-
tions thermiques et l'introduction de normes ont encou-
ragé les concepteurs, les constructeurs de chaudières
et les installateurs à obtenir, grâce à des matériaux plus
sophistiqués et à des solutions plus ingénieuses (mais
souvent plus délicates aussi), des installations à haut ren-
dement thermique, dans lesquelles l'élément « eau » a
malheureusement été négligé, ce qui fait que le bénéfi ce
des améliorations obtenues en termes de rendement était
très souvent perdu en raison de la présence d'incrusta-
tions et de corrosions.
Dans les installations de chauffage, on peut avoir:
- des ruptures par surchauffe des surfaces chauffées,
dues à l'isolation thermique provoquée par des dépôts
de tartre côté eau ;
- des corrosions dues à l'oxygène
- des corrosions par dépôt
- des corrosions par les courants vagabonds (très rares)
- des corrosions acides éparses et localisées (dues à
l'agressivité de l'eau d'un pH < 7)
18
INSTALLATEUR
2.1 Dépôts de tartre
La formation de tartre est due aux bicarbonates de cal-
cium et de magnésium, dissous dans l'eau à la tempéra-
ture ambiante, qui subissent une transformation chimique
quand l'eau est chauffée.
Le bicarbonate de calcium se transforme en carbonate
de calcium, eau et anhydride carbonique, le bicarbonate
de magnésium se transformant, lui, en hydroxyde de ma-
gnésium et anhydride carbonique.
Bicarbonate de calcium Ca (HCO
----augmentation de température---->
CaCO
+ H
O + CO
3
2
2
Bicarbonate de magnésium Mg (HCO
----augmentation de température---->
Mg (OH)
+ 2CO
2
2
Le carbonate de calcium et l'hydroxyde de magnésium
précipitent en formant des dépôts insolubles adhérents
et compacts (tartre), dont le pouvoir d'isolation thermi-
que est très élevé : le coeffi cient d'échange thermique
d'une couche de tartre de 3 mm est égal à celui d'une tôle
d'acier d'une épaisseur de 250 mm ! On a calculé qu'une
incrustation généralisée de tartre de 2 mm provoque une
augmentation de la consommation de 25% ! Les réac-
tions produisant la formation de dépôts de tartre s'ac-
célèrent lorsque la température augmente : normalement,
des eaux particulièrement riches en sels de calcium et
de magnésium (donc « dures »), arrivent à produire des
incrustations de tartres déjà à partir de 40°C. Le dépôt de
tartre dans la chaudière se fait principalement dans les
zones les plus chaudes et soumises à un intense chauf-
fage : ce qui fait qu'il est très fréquent de trouver des in-
crustations localisées uniquement dans certains endroits,
dans des zones à charge thermique élevée.
Un fi lm de tartre d'une épaisseur de 1 centième de milli-
mètre commence à diminuer le refroidissement de la tôle
se trouvant dessous.
Une augmentation supplémentaire de l'épaisseur du tar-
tre provoque la surchauffe des parties métalliques et leur
rupture par contrainte thermique. Les bicarbonates de
calcium et de magnésium contenus dans le volume d'eau
de premier remplissage ne suffi sent presque jamais pour
produire une quantité de tartre pouvant compromettre
l'intégrité de la chaudière : ce sont les appoints continus
d'eau qui provoquent l'incrustation conduisant à la rup-
ture.
2.2 Corrosion par l'oxygène
La corrosion par l'oxygène est la conséquence d'un phé-
nomène naturel : l'oxydation de l'acier. Dans la nature le
fer ne se trouve pas à l'état pur, mais toujours sous forme
combinée ; il est presque toujours lié à l'oxygène (oxyde
de fer). La séparation du fer de l'oxyde est possible et ne
se fait qu'en haut fourneau quand le minerai est fondu.
Une fois resolidifi é sous forme d'acier (mélangé par con-
séquent à d'autres éléments), il tendra à absorber l'oxygè-
ne (de l'air ou de l'eau) pour rétablir l'équilibre d'origine
(oxydation).
Dans le cas des tôles ou des tubes de chaudières ou des
canalisations de l'installation, ceux-ci absorbent l'oxygè-
ne non pas des molécules d'eau (H
bulles d'air qui y sont naturellement dissoutes.
)
3
2
)
3
2
O), mais des micro-
2