Ne pas oublier que l'air dissous dans l'eau a un contenu
en oxygène supérieur à celui qu'il a à l'état libre ; ce con-
tenu est égal à environ 35%.
Il en résulte qu'au contact de l'eau l'acier absorbe
l'oxygène contenu dans les microbulles d'air pour former
de l'oxyde de fer Fe 2 O 3 (rouille), d'une couleur rouge ca-
ractéristique.
4Fe + 3O
= 2Fe
O
(oxyde de fer, rouille)
2
2
3
Des oxydations continues entraînent inévitablement une
réduction de l'épaisseur du métal et la perforation défi -
nitive.
La corrosion est reconnaissable à la formation de dé-
pressions circulaires (semblables à des cratères) sur la
surface métallique. Une fois que la corrosion a réussi à
perforer l'épaisseur, la perte d'eau est très importante.
La corrosion par l'oxygène concerne toute la masse
métallique de l'installation et pas seulement certains en-
droits : raison pour laquelle elle est très destructrice, non
réparable et peut provoquer des pertes d'eau continues
du circuit.
En revanche, si l'installation reste bien protégée de l'ex-
térieur et qu'on ne fait pas continuellement d'appoints
d'eau neuve, le contenu en oxygène diminue progressi-
vement ; on a alors une oxydation partielle en carence
d'oxygène et il se forme de la magnétite (Fe 3 O 4 ), de cou-
leur noire, laquelle exerce une action protectrice contre
les possibles corrosions.
3Fe + 2O
= Fe
O
(tétraoxyde de trifer, magnétite)
2
3
4
2.3 Corrosion par dépôt
La corrosion par dépôt est un phénomène électrochimi-
que dû à la présence de corps étrangers à l'intérieur de la
masse d'eau (sable, rouille, etc.). Ces substances solides
se déposent généralement sur le fond de la chaudière
(boues).
Il peut s'amorcer en cet endroit une réaction chimique
de micro-corrosion à cause de la différence de potentiel
électrochimique qui se crée entre le matériau (acier) en
contact avec les impuretés et le matériau environnant.
2.4 Corrosion par les courants vagabonds
La corrosion par les courants vagabonds est aujourd'hui
très rare ; elle peut se produire à cause de potentiels
électriques différents entre l'eau de la chaudière et la
masse métallique de la chaudière ou de la canalisation
par effet cathode/anode.
Il convient donc de raccorder les divers composants
métalliques à une bonne installation de terre, même si
on sait que ces corrosions se produisent par passage de
courant électrique continu, qui n'est toutefois plus utilisé
aujourd'hui. Ce phénomène laisse des traces impossibles
à confondre, qui ont la forme de petits trous coniques ré-
guliers.
2.5 Corrosions acides éparses et localisées
Elles sont moins évidentes que les autres types de cor-
rosion, mais sont potentiellement tout aussi dangereuses
parce qu'elles concernent toute l'installation de chauffa-
ge et pas seulement la chaudière
Elles sont moins évidentes que les autres types de cor-
rosion, mais sont potentiellement tout aussi dangereuses
parce qu'elles concernent toute l'installation de chauffa-
ge et pas seulement la chaudière:
- par un adoucissement incorrect de l'eau et par la pré-
sence d'anhydride carbonique (qui fait baisser la valeur
de pH). L'anhydride carbonique se libère plus facile-
ment dans l'eau adoucie et se forme aussi dans le pro-
cessus de formation du tartre. La corrosion est éparse
et attaque de manière plus ou moins uniforme toute l'in-
stallation;
- par un lavage acide mal réalisé (par ex. sans passi-
vant). Dans ce cas, il pourrait se produire des corro-
sions perforantes localisées dues au fait que l'acide n'a
pas été éliminé de certains endroits de l'installation. La
présence du processus de corrosion peut être facile-
ment détectée par une analyse chimique de l'eau : une
présence de fer dans l'eau du circuit, même minime, est
un indice que la corrosion est en cours.
Les indications techniques de cette section sont
spécialement consacrées aux installations de
chauffage civiles et industrielles à eau chaude avec
des températures de service maximales de 100°C.
Dans ces installations (à la différence des installa-
tions à vapeur et eau surchauffée), on sous-estime
souvent les dysfonctionnements potentiels et les
dégâts provoqués par l'absence de traitements ap-
propriés de l'eau et par des erreurs d'installation.
Malheureusement le résultat consiste presque
toujours en des dommages de la chaudière et de
toute l'installation.
Pour ce qui est du traitement des eaux à usage
d'eau potable, l'article 7 de la loi italienne 46/90
prescrit que les installations de chauffage et de
production d'eau chaude sanitaire (*) doivent être
réalisées conformément aux normes italiennes UNI
et CEI de référence (UNI 8065). En phase de projet,
on doit prévoir, en fonction des caractéristiques de
l'eau brute, les installations de traitement nécessai-
res pour que l'eau ait les caractéristiques prévues
par la norme.
Le gérant de l'installation doit faire en sorte qu'elle
conserve les caractéristiques prévues, en mettant
en œuvre les contrôles spécifi ques et les interven-
tions qui en résultent.
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INSTALLATEUR