...3 MESURES REALISEES AVEC LA SONDE
3.5 Effets de la température
Le coefficient de température de la sonde
d'ammoniaque est d'environ +1 à +2 mV/
fonction des conditions de la mesure. La sonde
ne devra donc pas être utilisée sous la lumière
directe du soleil ou à un endroit où la
température change rapidement. En outre, la
température des étalons et des échantillons
devra être maintenue aussi constante que
possible.
La sensibilité de la température de la sonde
découle de la dépendance de la température sur
à la fois les potentiels des électrodes, les
équilibres osmotiques et les positions des
équilibres des réactions chimiques.
Le facteur de Nernst varie également avec la
température, ce qui fait que la pente du
graphique d'étalonnage ainsi que le potentiel
normal de la sonde varient également. Les
valeurs théoriques du facteur de Nernst à
différentes températures sont données au
Tableau 3.1.
°C
m
V
p /
N
H
5
5
5
1 .
9
1
0
5
6
1 .
8
1
5
5
7
1 .
7
2
0
5
8
1 .
7
Tableau 3.1. Variation du facteur de Nernst
avec la température
La constante de la loi Henri est un paramètre
supplémentaire dépendant de la température;
ainsi, la pression partielle de l'ammoniaque dans
une solution de concentration fixe varie avec la
température.
L'effet de la température sur la sonde est discuté
plus en détail dans la Référence 1.
3.6 Interférence
La sonde est quasiment libre de toutes
interférences. Comme la membrane perméable
au gaz est hydrophobique, ni les anions ni les
cations ne peuvent interférer avec la réponse.
Les interférences sont toutefois provoquées par
la présence, dans la solution, de substances
volatiles ou d'amines d'enrobage telles que
l'hydrazine,
la
l'octadécylamine, (voir Références 2 et 3); ces
substances
produisent
manifeste de la concentration d'ammoniaque
dans les échantillons.
26
3
°C
m
V
p /
2
5
5
9
1 .
3
0
6
0
1 .
3
5
6
1
1 .
4
0
6
2
1 .
cyclohéxylamine
une
augmentation
3.7 Analyse continue du flux
La réponse de la sonde est suffisamment rapide
o
C, en
pour qu'elle soit utilisée pour l'analyse continue
du flux d'échantillons discrets. A ces fins, le
capuchon de circulation est installé sur le corps
de la sonde à la place du capuchon d'extrémité
standard. Un système de flux adéquat est
représenté à la Fig. 3.3. Les échantillons sont
séparés de la façon habituelle par une solution
de lavage appropriée. Le débit du flux passant
par le capuchon devra être d'environ 2 à 5 ml
par minute. On devra prendre soin d'éliminer les
bulles d'air du capuchon; ceci pourra être facilité
par l'usage d'un tube à diamètre interne étroit
(d'environ 1 mm) jusqu'à l'orifice d'admission du
capuchon et une courte longueur de tube
uniquement à la sortie.
Un exemple de tracé produit par un tel système
est illustré à la Fig. 3.3 où les échantillons
d'ammoniaque ont été analysés à une vitesse
de 60 ml/heure. Un débit d'échantillonnage plus
rapide de 120/heure a été utilisé et bien que la
précision des résultats ait été quelque peu
diminuée, de telles vitesses seraient néanmoins
3
N
H
certainement pratiques dans de nombreux cas.
La bobine de mélange de la Fig. 3.3 est
6
nécessaire pour s'assurer que l'échantillon et la
5
solution tampon sont bien mélangés avant qu'ils
4
n'atteignent la sonde.
3
Une sonde d'ammoniaque a été utilisée de cette
façon pour l'analyse de l'azote total par la
méthode Kjeldahl telle qu'elle a été discutée
dans une section ultérieure et dans la Référence
4. A l'issue de l'étape de digestion, le condensé
acidique a été rendu alcalin et sa teneur en
ammoniaque a été déterminée directement à
l'aide de la sonde. L'échantillon devient chaud
après l'adjonction d'alcalis, la bobine de
mélange et le corps de la sonde ont alors été
immergées dans de l'eau thermostatique pour
s'assurer de sa stabilité thermique; aucun
danger de perte d'ammoniaque n'est à craindre
car l'adjonction d'alcalis est effectuée dans un
système fermé.
ou