Fer
S'exprime en mg/kg comme Fe.Le fer dans le circuit peut
donner lieu à des dépôts et/ou à des corrosions secondai-
res. Des teneurs en fer dans l'eau brute supérieures aux
limites établies nécessitent un prétraitement. Le fer dans
le circuit, provoqué par des corrosions, est un indice de
conduite incorrecte des installations thermiques ou du trai-
tement de l'eau.
Cuivre
S'exprime en mg/kg comme Cu. Le cuivre dans le circuit
peut donner lieu à des corrosions localisées très dangereu-
ses. Il est difficilement présent dans l'eau brute en concen-
trations appréciables.
Il ne peut donc provenir que de processus de corrosion à
l'intérieur des circuits.
Ce métal ne doit être recherché que dans le cas où l'on
soupçonne des corrosions en cours dans des circuits ayant
des composants en cuivre.
Chlorures et sulfates
S'expriment en mg/kg respectivement comme Cl et comme
SO4. Ces paramètres, dont il n'y a pas de limites spécifi-
ques fixées étant donné que l'eau d'alimentation est con-
sidérée comme étant de type potable, peuvent provoquer,
au contact de métaux particuliers, des problèmes de corro-
sion (chlorures avec certains aciers inoxydables et sulfates
avec cuivre).
Contaminations microbiologiques
Les contaminations microbiologiques comprennent les
espèces les plus diverses d'algues, de champignons, de
moisissures et de bactéries qui se développent dans les
circuits. Les contaminations microbiologiques développent
directement des masses vivantes générant des produits de
décomposition qui sont responsables de phénomènes de
corrosion et des mauvaises odeurs ou des mauvais goûts.
Analyse de l'eau
Afin de définir le type de traitement, il est nécessaire d'a-
nalyser l'eau.
Inconvénients typiques d'une installation thermique et
possibilité d'intervention
La définition des caractéristiques limites pour les eaux
des installations thermiques a pour but l'élimination ou la
réduction substantielle des inconvénients s'y rattachant ou
imputables à l'eau dans ces installations.
Ces inconvénients, qui nuisent sérieusement à l'efficacité
des installations et déterminent des pertes énergétiques
substantielles, peuvent se résumer par :
- incrustations
- corrosions
- dépôts
- contaminations biologiques
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SERVICE D'ASSISTANCE TECHNIQUE
Ces inconvénients sont souvent interdépendants et doivent
être considérés de manière spécifique sur la base du type
d'installation thermique.
Incrustations
Les incrustations sont principalement dues à la précipitation
des sels constituant la dureté qui se déposent sur les parois
sous une forme plus ou moins dure et cohérente.
Elles sont la cause de la réduction de l'efficacité de l'in-
stallation et de l'échange thermique, de l'obturation des
canalisations et sont souvent responsables de phénomènes
de corrosion.
Les incrustations peuvent être évitées par des traitements
de stabilisation chimique et/ou d'adoucissement sur des
résines à échange ionique.
Corrosions
La corrosion est en général un processus de type électro-
chimique qui se manifeste par l'enlèvement superficiel du
métal pouvant arriver à la perforation.
La corrosion est en règle générale favorisée par la présen-
ce d'oxygène et elle est provoquée par des caractéri-
stiques incorrectes de l'eau ou par des situations de
non-homogénéité, dues par exemple au contact entre des
métaux différents, à des structures métallographiques des
composants de l'installation non uniformes, à des substan-
ces solides en contact, à des dépôts ou des erreurs dans
l'installation. La corrosion est également favorisée par la
chaleur, par une salinité élevée (chlorures, en particulier)
et par des vitesses élevées de l'eau. On peut contrôler les
corrosions par un conditionnement chimique spécifique ou
polyvalent.
Dépôts
Les dépôts sont le résultat de la précipitation de substances
organiques et inorganiques insolubles.
Ils se différencient des incrustations en ce qu'ils sont
incohérents. Ils sont dus aux caractéristiques d'origine de
l'eau, à la pollution atmosphérique (dans le cas d'installa-
tions en contact avec l'atmosphère) et peuvent donner lieu
aux mêmes inconvénients que les incrustations.
Les dépôts peuvent être évités par la filtration de l'eau à l'en-
trée, la réalisation de purges et le conditionnement chimique
de l'eau dans le circuit.
Contaminations biologiques
On entend par cette expression toutes les formes de vie
organique qui sont d'habitude classées sous les termes
d'algues, champignons, moisissures et bactéries.
Leur croissance est favorisée par la lumière, la chaleur, la
présence de dépôts et par des contaminations acciden-
telles. Les bactéries autotrophes revêtent une importance
particulière (par exemple les ferrobactéries et les bactéries
sulfito-réductrices) ; elles sont particulièrement redoutables
parce qu'elles sont la cause directe de corrosions loca-
lisées. On peut prévenir les contaminations biologiques
avec des biocides.