MODES LEAD : (suite)
LEAD 2 : (suite) En de nombreuses occasions, ces fréquences fonctionneront mieux en studio ou dans une situation de concert :
les sons obtenus "passent" sans problème et restent précis, ce qui permet d'entendre votre partie, sans devoir la pousser
dans le mixage, au détriment des autres. Autrement dit, les modes LEAD 2 s'intègrent sans problème dans les mixages. Après
cette présentation générale de ce groupe de sons Lead, entrons dans le détail :
LEAD 2 VERT : À l'inverse des modes LEAD 1, les trois modes LEAD 2 sont en fait très similaires dans leurs quantités respectives
de gain. Dans LEAD 2, le gain est mis en valeur différemment dans chacun des trois modes, concentré sur des bandes de fréquen-
ces distinctes. L'instrumentiste peut alors choisir un mode particulier en fonction des particularités du son de son instrument, ou sim-
plement pour une chanson ou partie de chanson donnée.
Nous l'avons dit, la philosophie des modes LEAD 2 s'inspire de la conception de base des Mk II : nous avons donc trouvé judicieux
de dédier deux de ces trois modes (respectivement le Vert et le Jaune) à des amplificateurs Boogie classiques encore très recher-
chés aujourd'hui, les Mk IV et Mark II C+. Le circuit du mode Lead 2 vert provient directement d'un canal Lead du Mark IV.
Ce mode possède un gain ciblé . Il reprend le concept du Mid Gain du Mark IV, une fonctionnalité ajoutée en 1989, pour améliorer
l'attaque et réduire le côté "charnu dans le médium" du son. Du coup, cette partie du spectre revêt une grande richesse, une qualité
éclatante mais chantante, à la fois dense dans le caractère mais punchy dans l'attaque. Ce mode sature presque complètement la
note, surtout à des valeurs de gain élevées, mais l'enveloppe de l'attaque est si juste pour des valeurs de gain plus faibles que les
instrumentistes roots adorent le plus souvent ce mode Vert. Ce médium plus dense aide à jouer des lignes mélodiques sur les
cordes aiguës, particulièrement dans le haut du manche. Avec des valeurs de Gain et de Drive plus élevées, les notes aiguës
planent et chantent, mais restent distinctes, ce qui permet de les entendre même dans un mixage chargé. Le mode Vert est spécia-
lement recommandé si vous désirez vous débarrasser de bruits de bourdonnements sur les frettes ou d'autres particularités
ennuyeuses sur un instrument mal réglé : il a en effet tendance à couvrir le ronflement, et à ne garder que la note, avec une pureté
supérieure. C'est encore plus audible lorsque vous utilisez un micro simple bobinage un peu faible pour un solo. Le mode LEAD 2
Vert constitue le remède à ce dilemme : il ajoute les fréquences nécessaires, et son gain constitue de véritables stéroïdes, indispen-
sables à ce capteur maigrichon pour créer un son lead bien vif. Le mode Vert est celui qu'il faut choisir dès que votre interven-
tion est importante, mais que vous n'avez pas le luxe d'essayer plusieurs pistes. Portées au meilleur de leur expressivité, de
simples notes prennent une autorité remarquable.
Remarque : Comme nous l'avons déjà mentionné dans la description du mode Lead 1 Rouge, le réglage de la valeur de Gain est
crucial, dans tous les modes, pour obtenir le son que vous recherchez. Chaque mode possède sa valeur optimale "magique", et
nous ne pouvons vous donner que notre opinion et quelques valeurs d'usine pour prouver nos dires. Bien sûr, au final, ces valeurs
sont à affiner en fonction de chaque mode, guitare, instrumentiste et environnement, et c'est à vous de découvrir ce qui convient le
mieux à votre situation. En mode Lead 2, nous sommes parvenus à une règle assez simple pour utiliser le paramètre Gain afin d'ob-
tenir le meilleur cocktail précision d'attaque/qualité de son. Essayez-la d'abord, puis écartez-vous en dans les trois modes Lead 2.
Nous commençons avec un gain de 7.0/7.5 (selon le niveau de sortie de vos instruments) pour des sons de blues à gain faible ou
pour des sons de solo à gain moyen. Si vous désirez plus de gain ou un son rock plutôt radical, vous pouvez passer à 7.5/8.0,
(là encore en fonction du niveau de sortie des micros) cela devrait suffire largement.
Si vous allez au-delà des valeurs de gain recommandées, vous obtiendrez un son assez flou, aux attaques indistinctes, qu'il
sera difficile d'améliorer avec le paramètre BASS. Des valeurs de Gain trop faibles déboucheront, en revanche, sur des sons
contenant trop d'aigus, aux notes trop légères, et pourrait même ajouter un côté nasillard au son. Essayez vous-même, véri-
fiez les sons d'usine, que nous avons créés pour montrer ce qu'un son équilibré peut donner dans chaque mode. Et si vous trouvez
qu'ils manquent de ceci ou de cela... essayez vous-même !
LEAD 2 JAUNE : Ce mode est Boogie : le son qui a lancé l'engouement pour ce qu'on a coutume d'appeler le son de guitare
"californien" ou "de Los Angeles". Tout au long des années 80, Lukather, Landau, Keaggy, Lynch, Gillis, Prince et Metallica ont catapulté
ce son au firmament des ingrédients des tubes. Metallica continue, aujourd'hui encore, à rechercher des têtes C+ en excellent état
pour les ajouter à leur collection d'amplificateurs – les considérant comme essentielles pour leurs enregistrements, mais vous n'avez
pas besoin d'en arriver là ! Le mode Jaune est la réincarnation du fabuleux mode Lead du Mark II-C+. Son mélange de punch écla-
tant et d'harmoniques liquides régulièrement espacés produit un son lead transformant n'importe quel instrumentiste s'étant donné la
peine de le maîtriser... en un virtuose du feeling, de l'âme et de l'à-propos. Il rugit férocement dans le bas du spectre, tout en restant
serré et urgent. En passant dans les médiums, on est confronté à un son plutôt chantant, puis soudain, comme si quelqu'un avait
changé le son pour les aigus, un aigu explosif mais liquide se répand aux alentours alors que vous tirez le meilleur de vos cordes
aiguës. Presque sexuel ? Primaire ? De fait, nombre de drogués du II-C+ (on en compte environ 4500, quand même !) confesseront
qu'une peine de cœur se soigne en deux semaines de jeu avec un C+. Sérieusement, le cocktail réussi par ce mode est si étonnant
que nombre d'instrumentistes trouvent encore de nouveaux sons intéressants 2 ou 3 ans après leur premier contact avec l'ampli.
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