Du point de vue anatomique, la pompe musculaire du mollet fonctionne de la ma-
nière suivante : le mouvement de la jambe entraîne une tension et une détente alter-
nées des muscles du mollet. Les enveloppes musculaires s'épaississent et compressent
les veines situées entre ces muscles. Les veines étant comprimées, le sang a moins de
place pour se répandre et est refoulé plus rapidement vers le cœur. Et cela, dans le sens
opposé à la gravité. Lorsque les muscles se contractent, le sang est repoussé vers le
haut. À chaque contraction musculaire, le sang traverse la valve veineuse et se retrouve
dans le compartiment sanguin suivant.
2. Pompe de la cheville
Le principe de fonctionnement du mécanisme de la pompe de la cheville pour le soutien
veineux est un peu plus compliqué que celui de la pompe musculaire du mollet. Mais ces
deux pompes sont naturellement reliées l'une à l'autre. La cheville constitue en goulet
d'étranglement pour les vaisseaux sanguins et les veines, souvent comparé à un goulot
de bouteille. Ceci explique donc que le mouvement de la cheville a une infl uence sur les
veines qui la traversent.
Les veines doivent en effet suivre chacun des mouvements de l'articulation. Elles sont
alors soit comprimées soit étirées. La traction exercée sur les ligaments, les muscles
ou autres structures entraîne soit une compression soit une décompression des veines
situées en dessous ou entre ces structures. Il s'ensuit un effet de pompage par remplis-
sage et vidage des veines dont l'intensité dépend en grande partie du fait que le mouve-
ment soit réalisé de manière active ou passive.
L'image du haut illustre l'étirement des veines et, ainsi,
la réduction de la section, qui entraîne le refoulement du
sang vers la pompe musculaire du mollet.
La seconde image illustre le mouvement du pied lorsque
les veines reprennent lentement leur position.
La troisième image illustre comment le pied est délesté du
poids du corps et comment le sang peut alors circuler des
capillaires dans les veines du pied.
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