Euromi BIOMATIC Manuel D'utilisation page 5

Appareil de mesure de la composition corporelle par impédancemétrie
Table des Matières

Publicité

La plupart des techniques qui ont été développées divisent l'organisme en deux compartiments
principaux : la masse maigre (Free Fat Mass : FFM, ou Lean Body Mass : LBM) et la masse
grasse (FAT). Certaines techniques estiment la quantité de masse maigre, alors que d'autres
estiment la proportion entre masse maigre et masse grasse. La majeure partie des techniques
estimant la masse maigre sont basées sur la mesure de l'eau corporelle totale (Total Body Water :
TBW) en admettant que le traceur utilisé se répartisse de manière homogène dans l'eau
corporelle. Il existe en effet une corrélation étroite entre TBW et FFM : en moyenne, la masse
maigre contient 73.2 % d'eau. L'eau corporelle totale peut être estimée, soit par dilution d'un
isotope stable (D
O), soit par dilution d'une molécule stable (urée, éthanol) qui diffuse dans le
2
compartiment hydrique. Bien entendu, pour que ces mesures soient valides, il faut que ces
traceurs se distribuent de manière uniforme dans TBW. De façon analogue, des méthodes de
mesure du volume de distribution de gaz liposolubles permettent d'estimer la masse grasse.
La méthode des plis cutanés (plicométrie) donne un reflet direct de l'épaisseur du panicule
adipeux sous-cutané qui est bien corrélé à la masse grasse totale.
Les techniques anatomiques (tomographie transverse, R.M.N., absorptiométrie biphotonique)
mesurent les deux compartiments de façon conjointe, alors que les mesures de densité du corps
humain mesurent le rapport entre les deux compartiments.
Les mesures de TBW et les mesures anatomiques sont onéreuses, nécessitent une haute
technologie ainsi qu'un appareillage adéquat et sont généralement utilisées uniquement à des fins
de recherche.
La mesure de la densité corporelle totale demande, outre un appareillage sophistiqué, une
coopération importante de la part du sujet (immersion totale dans de l'eau), et de ce fait n'est pas
applicable dans de nombreuses situations.
D'autres techniques anthropométriques, basées sur la mesure du poids, de la taille, de divers
périmètres et d'autres circonférences sont simples, non-invasives et sont bien tolérées par le
patient. De nombreuses formules et tableaux ont été publiés. Cependant, l'exactitude de ces
méthodes est souvent limitée à des sujets dont la distribution adipeuse ne s'écarte pas trop de la
moyenne. De plus, afin d'éviter tout artefact, il faut que le patient corresponde au collectif ayant
servi au développement de la méthode. On ne doit pas utiliser en Suède un tableau permettant de
connaître la teneur en matière grasse, si ce tableau a été réalisé sur base de données récoltées en
Italie.
Dès lors, ces méthodes donnent souvent des résultats peu fiables. De plus, elles demandent un
savoir-faire évident et doivent être rigoureusement standardisées.
L'impédancemétrie repose sur les propriétés de conduction électrique du corps humain. Elle
présente de nombreux avantages par rapport aux techniques succinctement décrites ci-dessus :
appareil peu onéreux, très léger, portable. La reproductibilité des mesures est très satisfaisante.
La mesure est très facile à effectuer et ne nécessite pas d'entraînement particulier. Le résultat est
direct, ne nécessitant pas de tableau de conversion.
Il est cependant important de faire deux remarques préalables :
a) Si la technique est simple, il en est tout autrement pour l'interprétation des résultats (comme
dans tous les domaines médicaux).
b) Il existe malheureusement sur le marché des appareils qui ne sont pas du tout satisfaisants ; le
meilleur côtoie le pire. Certains appareils sont de mauvaise conception et ne répondent pas
aux critères minima permettant une mesure correcte.
Avec le BIOMATIC notre but a été de dépasser ces critères minima, notamment dans le cas
de la précision de la mesure de l'impédance à 100 kHz.
5

Publicité

Table des Matières
loading

Table des Matières