Les militaires, quant à eux, cherchaient à donner plus de précision à leurs tirs grâce à ces instruments de précision. On trouve
également parmi les œuvres signées Breguet des «compteurs militaires pour mesurer le pas des troupes». Ces appareils battent 76 fois
par minute au lieu de 60 fois. On en trouve des descriptions dès 1819.
Des aspects plus légers mais tout aussi stratégique notamment pour les parieurs ont conduit Rieussec à son invention qui donna
son nom au chronographe qui servit dans les courses équestres: celle-ci comportait un cadran émail qui tournait sur lui-même en 1
minute. Sur ce cadran était peint une échelle des secondes qui défilait sous un système qui déposait une goutte d'encre lorsque l'on
actionnait un bouton situé à l'extérieur du boîtier. Cette montre écrivait le temps, d'où le nom tiré du grec "Chronos" le temps et "Gra-
phò" écrire qui donna le nom utilisé de nos jours "chronographe" qu'il ne faut pas confondre avec le chronomètre qualifiant un garde-
temps de précision.
Le système fut perfectionné, notamment par l'horloger Frédéric-Louis Fatton, élève de Abraham-Louis Breguet. Sa montre
avait un cadran fixe et c'est l'aiguille des secondes qui portait un petit réservoir d'encre. Cette aiguille était munie d'un dispositif relié
à un bouton situé à l'extérieur du boîtier et en actionnant ce bouton, l'aiguille venait déposer une fine goutte d'encre sur le cadran.
Le rapport de l'exposition des produits de l'industrie française de 1823 fait ainsi état des œuvres de Breguet et de Rieussec. Ce dernier
reçoit une médaille de bronze pour ses travaux.
Quant au chronographe moderne, Adolphe Nicole, originaire de la Vallée de Joux mais exerçant à Londres sous la raison
sociale Nicole & Capt, invente en 1862 le système qui permet après avoir stoppé l'aiguille des secondes de la ramener à son point de
départ. Il dote son mécanisme de remise à zéro du cœur, composant toujours utilisé de nos jours.
Complication particulièrement recherchée pour sa fonctionnalité, le chronographe a continué de se moderniser jusqu'à nos
jours. D'une extrême complexité à mettre en œuvre, il requiert une grande précision dans sa construction afin de fournir une lecture
précise du temps. Aujourd'hui, François Paul Journe s'inscrit dans la lignée des grands horlogers du 18
bution au progrès avec le lancement de son chronographe monopoussoir à rattrapante inédit.
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ème
siècle et apporte sa contri-