condensation se produit à l'intérieur de la cheminée, surtout si l'air froid à l'extérieur refroidit la surface
interne de la cheminée. S'il fait froid dehors, la cheminée d'un tuyau de poêle à l'extérieur de la maison
sera humectée de créosote (y compris beaucoup d'eau) à l'intérieur presque en tout temps.
Une
cheminée métallique préfabriquée et bien isolée aura le moins de problèmes de créosote; son isolation
aide à maintenir la surface intérieure à des températures supérieures et sa faible capacité de chaleur lui
permet de se réchauffer très rapidement une fois le feu allumé. Dans les cheminées de béton, les dépôts
s'accumulent fréquemment dès que le feu est allumé et leur surface intérieure prend plus de temps à se
réchauffer à cause de leur construction si massive. Toute cheminée montée à l'extérieur d'une maison
est plus susceptible aux problèmes de créosote que le même type de cheminée montée à l'intérieur de la
maison. Ceci est dû à l'effet de refroidissement de l'air extérieur plus froid sur la cheminée extérieure.
Les températures moyennes des gaz de cheminée peuvent être augmentées en réduisant la longueur du
tuyau raccordant le poêle à la cheminée, ce qui réduira aussi évidemment l'efficacité énergétique du
système. Il est aussi vrai que des mesures visant à réduire la formation de créosote réduiront aussi
l'efficacité énergétique. Par exemple, les poêles à forte efficacité énergétique due à leur bon transfert de
chaleur (ex. les poêles Sevca, Lange 6303 et à canons jumelés) sont plus susceptibles aux problèmes de
créosote dans la cheminée, précisément parce qu'ils extraient si bien la chaleur des gaz de cheminée.
Généralement, on ne peut prévenir la formation de créosote et on doit s'y faire. Tout dépôt dans la
cheminée réduit l'efficacité énergétique du système. L'accumulation de suie et de créosote sèche a un
effet isolant considérable; moins de chaleur des gaz de cheminée est transférée dans la maison à travers
un tuyau de poêle ou une cheminée sales.
Le problème le plus ennuyeux se produit lorsque la créosote s'écoule du tuyau du poêle ou de la
cheminée et le problème le plus dangereux est l'incendie de cheminée, durant lequel la créosote, ou son
résidu pyrolysé, brûle.
Les fuites de créosote peuvent être éliminées. Les joints dans les conduits verticaux du tuyau du poêle
ne couleront pas si on s'assure qu'aux joints les extrémités plus petites et serties sont toujours
positionnées vers le bas à l'intérieur de conduit collecteur. (La fumée ne s'échappera pas des joints
grâce à la direction du chevauchement des conduits.) Compte tenu que cette orientation n'est pas
habituelle dans le cas d'un tuyau de poêle, il se peut qu'il faille installer un raccord double mâle afin de
raccorder le tuyau au poêle, à une cheminée préfabriquée ou à un couvercle à charnière. Des adapteurs
spéciaux à l'épreuve des fuites sont disponibles pour raccorder certaines dimensions de tuyau de poêle
aux cheminées préfabriquées de marque Metalbestos. Généralement, les coudes de tuyau de poêle
laissent la créosote s'écouler à cause de leurs joints sphériques; des coudes rigides de forme accordéon
à l'épreuve des fuites sont disponibles. Les sections de tuyau de poêle horizontales ou légèrement
inclinées doivent être dirigées afin que les joints soient sur le dessus.
Les joints entre les tuyaux
horizontaux et les raccords sont plus difficiles à sceller pour prévenir les fuites. On peut se servir d'un
bon scellant pour températures élevées, mais le résultat n'est pas garanti. Le joint doit être serré et
fermement fixé à l'aide de vis taraud. Si tous les joints sont à l'épreuve des fuites, alors la créosote
généralement s'écoulera dans le poêle où elle brûlera si le feu est chaud.
Les feux de cheminée se produisent lorsque les dépôts de combustible à l'intérieur d'une cheminée
brûlent. Les dépôts peuvent être de la créosote « brute » ou pyrolysée, ou de la suie. Pour qu'il y ait
ignition, il faut suffisamment d'oxygène, ce qui est généralement le cas, et des températures assez
élevées, telles conditions étant celles requises pour l'ignition et la combustion de tout combustible. Les
feux de cheminée se produiront plus facilement en présence d'un feu ardent, comme quand on brûle du
carton ou les branches d'un arbre de Noël, ou même quand le poêle brûle du bois mais à un taux
supérieur à la normale. On entend souvent un crépitement au début d'un feu de cheminée. Au fur et à
mesure que le feu s'intensifie, le tuyau du poêle peut parfois se mettre à vibrer violemment, l'air sera
forcé vers le poêle et le tuyau du poêle peut rougeoyer de chaleur. Un grand panache de flammes et
d'étincelles s'élèvera par-dessus la cheminée si elle n'a pas de couronne.
La meilleure façon d'atténuer un feu de cheminée est de restreindre l'alimentation d'air bien que l'eau et
le sel soient parfois suggérés comme solution. Si l'appareil raccordé est un poêle plutôt hermétique, on
peut facilement atténuer le feu en fermant les volets d'alimentation d'air au poêle, à condition que tous les
tuyaux de poêle et les joints de cheminées soient hermétiques et qu'aucun autre appareil ne soit
raccordé à la même cheminée.
Dans une cheminée bien conçue et maintenue, le seul danger possible relié aux incendies de cheminée
est l'ignition du toit du bâtiment ou des alentours du bâtiment due à des étincelles ou à des morceaux de
braise s'échappant du haut de la cheminée. Un pare-étincelles peut réduire mais non éliminer ce risque.
D'ailleurs, les pare-étincelles souvent ne conviennent pas aux systèmes alimentés au bois parce qu'ils
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