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Martin Logan illusion ESL C34A Mode D'emploi page 75

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test avait besoin d'une enceinte très précise, mais Janszen a relevé que
les enceintes à cône de l'époque n'étaient pas assez linéaires en ce
qui concerne la réponse de phase et d'amplitude pour répondre à ses
critères. Janszen croyait que les électrostatiques étaient de nature plus
linéaire que les cônes, il a donc construit un modèle utilisant un mince
diaphragme en plastique traité avec un revêtement conducteur. Ce
modèle a confirmé ce que Janszen croyait; le modèle présentait une
excellente linéarité de phase et d'amplitude.
Janszen était si emballé par les résultats qu'il a continué ses recherches
sur l'enceinte électrostatique pendant ses temps libres. Il a rapidement
pensé à isoler les stators pour prévenir les effets destructeurs de la pro-
duction d'arcs électriques. En 1952, il avait sous la main un haut-parleur
d'aigus prêt pour la production commerciale. Ce nouveau haut-parleur
d'aigus a rapidement créé un engouement parmi les amateurs d'audio
américains. Puisque que le haut-parleur d'aigus de Janszen était limité à
la reproduction de la fréquence élevée, il était souvent utilisé avec des
haut-parleurs de graves – le plus souvent avec ceux d'Acoustic Research.
Ces systèmes étaient tenus en haute estime par
tous les amateurs d'audio.
Ces systèmes, malgré toutes leurs qualités, ont
vite été surpassés par une autre enceinte élec-
trostatique. En 1955, Peter Walker a publié
trois articles concernant la conception de haut-
parleurs électrostatiques dans Wireless World,
un magazine britannique. Dans ces articles,
Walker démontre les avantages du haut-parleur électrostatique. Il
explique que l'électrostatique permet l'utilisation de diaphragmes
dotés d'une faible masse, d'une grande surface et poussés uniformé-
ment sur leur surface par les forces électromagnétiques. En raison de
ces caractéristiques, les électrostatiques ont la capacité inhérente de
produire une grande largeur de bande et une réponse de fréquence
plane dont les produits de distorsion ne sont pas plus grands que les
dispositifs électroniques qui les poussent.
En 1956, Walker a appuyé ses articles en lançant un produit de
consommation, le désormais célèbre Quad ESL. Cette enceinte a
immédiatement établi une norme de rendement pour l'industrie de
l'audio en raison de son incroyable précision. Toutefois, dans son uti-
lisation réelle, le Quad avait quelques problèmes. Il ne pouvait pas
jouer très fort, le rendement des graves était mauvais, il présentait une
charge difficile que certains amplificateurs n'appréciaient pas, sa dis-
persion était très directionnelle et son traitement de la puissance était
limité à environ 70 watts. Par conséquent, de nombreuses personnes
ont continué à utiliser les enceintes avec des cônes.
Au début des années 60, Arthur Janszen a uni ses forces à celles de
l'entreprise de haut-parleurs KLH, et ensemble, ils ont lancé le KLH 9.
En raison de la grande taille du KLH 9, ce modèle n'avait pas autant de
restrictions sonores que le Quad. Le KLH 9 pouvait jouer beaucoup
plus fort et à des fréquences plus basses que le Quad ESL. Une rivalité
était née.
Janszen a continué à développer des designs électrostatiques. Il a
joué un rôle clé dans la conception du Koss Model One, les enceintes
d'Acoustech et de Dennesen. Roger West, l'ingénieur en chef de
Janszen Corporation, est devenu le président de Sound Lab. Lorsque
Janszen Corporation a été vendue, l'entreprise d'enceintes RTR a
acheté la moitié de sa machinerie de production. Cette machine-
rie était utilisée pour fabriquer les panneaux électrostatiques du
Servostatic, un dispositif électrostatique hybride qui a été la première
enceinte d'Infinity. Les autres entreprises ont vite suivi, chacune avec
leur propre application unique de cette technologie. Parmi celles-ci,
on comptait Acoustat, Audiostatic, Beveridge, Dayton Wright, Sound
Ces développements
permettent au consommateur
d'acheter les enceintes offrant
le meilleur rendement
jamais fabriquées.
l'électrostatique. Ils étaient liés aux applications de ce concept.
Aujourd'hui, on a trouvé des solutions à ces restrictions. Les per-
cées dans le domaine des matériaux dues au programme spatial
américain ont permis aux concepteurs de profiter pleinement de la
supériorité du principe électrostatique. De nos jours, les enceintes
électrostatiques utilisent des techniques d'isolation perfectionnées ou
offrent une protection des circuits. Les mauvaises propriétés de dis-
persion des premiers modèles ont été réglées par l'utilisation de lignes
de retard, de lentilles acoustiques, de panneaux multiples ou, comme
pour nos produits, en courbant le diaphragme. Le traitement de la
puissance et la sensibilité ont également été augmentées.
Ces développements permettent au consommateur d'ache-
ter les enceintes offrant le meilleur rendement jamais fabriquées.
Malheureusement, Rice et Kellogg n'ont pu être témoins des progrès
de leur technologie.
Lab et Stax, pour n'en nommer que
quelques-unes.
Les enceintes électrostatiques ont
progressé et prospéré parce qu'elles fai-
saient réellement ce que Peter Walker
affirmait qu'elles feraient. Les restric-
tions et les problèmes rencontrés dans
le passé n'étaient pas liés au concept de
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