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F.P. Journe Tourbillon Souverain Manuel D'utilisation page 3

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Préface
Tourbillon Souverain
À la conquête de la précision_
«Depuis les temps les plus anciens, l'homme n'a cessé de vouloir mesurer le temps, en le découpant en fractions égales: il in-
vente la notion d'isochronisme! Il faudra attendre les premières horloges mécaniques pour que l'on commence à chercher un moyen
d'égaliser la force qui arrive à l'échappement. Le ressort spiral n'existe pas encore et le balancier appelé foliot, possède un battement
irrégulier dû à l'arrivée d'une force allant au gré des imperfections du ressort et des engrenages. A cette époque, les horloges ne
comportent qu'une aiguille faisant un tour en douze heures; en effet leur imprécision ne permet pas encore de mesurer la minute. Après
l'invention du ressort moteur qui permettra la construction des horloges de tables, un horloger du 16
d'ajouter à l'engrenage traditionnel, un système indépendant remonté en courtes périodes par le ressort principal. L'échappement
assure ainsi un débit plus constant et permet une autonomie de plusieurs mois. C'est l'invention du premier remontoir d'égalité!
Plus tard, au 17
e
siècle, l'horloger hollandais Christiaan Huygens invente le ressort spiral et le pendule. Ces innovations vont
apporter aux montres et aux pendules, une précision chronométrique inégalée à cette époque. L'aiguille des minutes se généralise et
le remontoir d'égalité est alors oublié durant près d'un siècle. Avec l'arrivée du 18
observations astronomiques et au calcul de la longitude pour la navigation en mer, demandent de plus en plus de précision. L'aiguille
indiquant les secondes va alors se généraliser au gré des perfectionnements horlogers. En Angleterre, l'horloger Thomas Mudge in-
vente un remontoir d'égalité pour ses chronomètres de marine alors qu'en France, le célèbre Robert Robin "Horloger du Roy" en in-
vente un aussi, pour ses régulateurs de précision. Mais c'est paradoxalement au 19
pour la construction des horloges d'édifices, non pas pour pallier aux défauts des ressorts (car toutes ces horloges fonctionnaient avec
des poids moteurs) mais pour isoler le mécanisme horaire des aiguilles extérieures. En effet, celles-ci exposées aux vents pouvaient pro-
voquer un dérèglement du mécanisme.
La fabrication d'un remontoir d'égalité étant complexe et fastidieuse, il est à nouveau abandonné presque totalement au 20
siècle, à quelques exceptions près: l'horloger anglais George Daniels l'utilisera dans une montre de poche à tourbillon, son contem-
porain Anthony Randall pour la construction d'une pendulette inspirée du principe du H4 de John Harrison, et moi-même, dans trois
montres de poche à tourbillon, une pendule dite sympathique, et récemment pour la première fois dans une montre-bracelet avec le
premier modèle de la collection F.P.Journe "Invenit et Fecit", le Tourbillon Souverain.
Ce qui est fascinant dans le principe du remontoir d'égalité, c'est que chacun des horlogers s'étant attelé à sa construction,
apporte sa propre interprétation: seule l'idée de base reste commune.»
3
e
siècle, Jobst Bürgi, va imaginer
e
siècle, dit des Lumières, les exigences liées aux
e
siècle, que le remontoir d'égalité va se généraliser
e

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