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F.P. Journe Chronometre a Resonance Manuel D'utilisation page 16

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Préface
Chronomètre à Résonance
«Depuis les temps les plus anciens, l'homme n'a cessé de vouloir mesurer le temps, en le découpant en fractions égales: il
invente la notion d'isochronisme! Il faudra attendre les premières horloges mécaniques pour que l'on commence à chercher un moyen
d'égaliser la force qui arrive à l'échappement. Le ressort spiral n'existe pas encore et le balancier appelé foliot, possède un battement
Brevet Européen — EP 1 760 544 A1
irrégulier dû à l'arrivée d'une force allant au gré des imperfections du ressort et des engrenages. A cette époque, les horloges ne
Indicateur de réserve de marche
comportent qu'une aiguille faisant un tour en douze heures; en effet leur imprécision ne permet pas encore de mesurer la minute.
Après l'invention du ressort moteur qui permettra la construction des horloges de tables, un horloger du 16
Ce dispositif indicateur de réserve de marche comprend deux mobiles coaxiaux (23, 25), deux liaisons desmodromiques (21; 22, 24)
imaginer d'ajouter à l'engrenage traditionnel, un système indépendant remonté en courtes périodes par le ressort principal. L'échap-
entre ces mobiles coaxiaux (23, 25) et le tambour de barillet (1a), respectivement l'arbre de barillet (1d), un troisième mobile (26) coaxial
pement assure ainsi un débit plus constant et permet une autonomie de plusieurs mois. C'est l'invention du premier remontoir d'égalité!
Plus tard, au 17
e
siècle, l'horloger hollandais Christiaan Huygens invente le ressort spiral et le pendule. Ces innovations vont
disposé entre lesdits mobiles coaxiaux (23, 25) et en liaison desmodromique avec un indicateur de réserve de marche (33), ces trois
apporter aux montres et aux pendules, une précision chronométrique inégalée à cette époque. L'aiguille des minutes se généralise et
mobiles coaxiaux (23, 25, 26) étant pivotés librement autour de leur axe de rotation commun, le troisième mobile (26) comportant des
le remontoir d'égalité est alors oublié durant près d'un siècle. Avec l'arrivée du 18
ouvertures équidistantes, disposées sur un cercle concentrique à son axe de pivotement et dimensionnées pour recevoir librement
observations astronomiques et au calcul de la longitude pour la navigation en mer, demandent de plus en plus de précision. L'aiguille
indiquant les secondes va alors se généraliser au gré des perfectionnements horlogers. En Angleterre, l'horloger Thomas Mudge invente
des billes (27) de diamètres supérieurs à l'épaisseur dudit troisième mobile (26) et des moyens (28) pour exercer deux forces antago-
un remontoir d'égalité pour ses chronomètres de marine alors qu'en France, le célèbre Robert Robin "Horloger du Roy" en invente
nistes sur les deux premiers mobiles coaxiaux (23, 25) pour les presser contre lesdites billes (27) afin de transmettre audit troisième
un aussi, pour ses régulateurs de précision. Mais c'est paradoxalement au 19
mobile (26) la somme algébrique des déplacements des deux premiers mobiles (23, 25).
la construction des horloges d'édifices, non pas pour pallier aux défauts des ressorts (car toutes ces horloges fonctionnaient avec des
poids moteurs) mais pour isoler le mécanisme horaire des aiguilles extérieures. En effet, celles-ci exposées aux vents pouvaient provo-
quer un dérèglement du mécanisme.
La fabrication d'un remontoir d'égalité étant complexe et fastidieuse, il est à nouveau abandonné presque totalement au 20
siècle, à quelques exceptions près: l'horloger anglais Georges Daniels l'utilisera dans une montre de poche à tourbillon, son contem-
porain Anthony Randall pour la construction d'une pendulette inspirée du principe du H4 de John Harrison, et moi-même, dans trois
montres de poche à tourbillon, une pendule dite sympathique, et récemment pour la première fois dans une montre-bracelet avec le
premier modèle de la collection F.P.Journe "Invenit et Fecit", le Tourbillon Souverain.
Ce qui est fascinant dans le principe du remontoir d'égalité, c'est que chacun des horlogers s'étant attelé à sa construction,
apporte sa propre interprétation: seule l'idée de base reste commune.»
16
e
siècle, dit des Lumières, les exigences liées aux
e
siècle, que le remontoir d'égalité va se généraliser pour
e
siècle, Jobst Bürgi, va
e

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