nuages, du smog, de la pollution lumineuse ou toute autre
condition qui entrave votre visibilité (voir le Figure 19).
Adaptation de vos yeux à l'obscurité
Ne vous attendez pas, en sortant d'une maison éclairée
dans l'obscurité de l'extérieur dans la nuit, à pouvoir voir
immédiatement des nébuleuses, galaxies et amas stellaires
peu lumineux ou même de nombreuses étoiles. Vos yeux
nécessitent environ 30 minutes pour atteindre 80 % de leur
sensibilité dans l'obscurité. De nombreux observateurs notent
une amélioration après plusieurs heures dans l'obscurité
totale. À mesure que vos yeux s'adaptent à l'obscurité, vous
êtes capable de distinguer un plus grand nombre d'étoiles et
de détails au niveau des objets que vous observez au téles-
cope. Prenez donc le temps de vous habituer à l'obscurité
avant de commencer votre session d'observation.
Pour voir ce que vous faites dans l'obscurité, utilisez une
lampe de poche avec un filtre rouge plutôt qu'une lumière
blanche. La lumière rouge n'influe pas sur l'adaptation de
vos yeux à l'obscurité comme le fait la lumière blanche. Une
lampe de poche à LED rouge est idéale, ou bien vous pouvez
couvrir l'avant de la lampe de poche avec de la cellophane
rouge ou un papier rouge. Notez également que la proximi-
té de lumières telles qu'un éclairage extérieur d'habitation,
l'éclairage public ou les phares d'une voiture peut influer de
façon négative sur votre vision nocturne
Repérage des objets célestes
La Terre tourne constamment sur son axe polaire et achève
une rotation entière chaque 24 heures ; cela définit un « jour ».
Nous ne sentons pas la rotation de la Terre, mais dans la nuit,
nous pouvons la distinguer à travers le mouvement apparent
des étoiles de l'est vers l'ouest. Ce mouvement se traduit à
un taux d'environs 0,25° par minute, ou 15 secondes-arc par
seconde. (Il y a 60 minutes-arc dans 1°, et 60 secondes-arc
dans une minute-arc.) Ça s'appelle le taux sidéral.
Lorsque vous observez un objet astronomique, vous obser-
vez une cible en mouvement. Cela veut dire que la position
du télescope doit être mise à jour de façon continue au fils
du temps pour maintenir un objet dans le champ de vision.
Cela est facile à faire avec le XT SkyQuest grâce à ses mou-
vements aisés sur les deux axes. Lorsque l'objet se déplace
vers le bord du champ de vision, il suffit de donner des petits
coups au télescope pour le centrer de nouveau.
Vous remarquerez qu'il est plus difficile de « poursuivre » des
objets lorsque le tube télescopique est pointé presque en
vertical. Cela est propre à la conception de base du Dobson,
et résulte du fait qu'il y a peu de levier mechanique pour se
déplacer en azimut lorsque le tube est en position presque
verticale. Pour obtenir plus de levier, essayez de tenir avec les
deux mains le tube près des paliers latéraux d'altitude.
Souvenez-vous que les objets semblent se déplacer à travers
le champ de vision plus vite aux grandissements élevés. Cela
est dû à ce que le champ de vision devient plus étroit.
14
La casserole de la
Grande Ourse
4,9
2,4
1,7
1,9
Figure 19.
Megrez est une étoile de la Grande Ourse qui relie
la poignée à la « casserole » et une bonne étoile pour juger les
conditions de visibilitié. Si vous ne le voyez pas (magnitude 3,4),
alors la visibilité est mauvaise
Sélection d'un oculaire
En utilisant des oculaires de différentes distances focales, il
est possible d'atteindre différents grandissements avec le XT
SkyQuest. Le télescope dispose d'un oculaire Sirius Plössl de
haute qualité : l'un de 25mm, qui rend un grandissement de
48x. Différents oculaires peuvent être utilisés pour atteindre
des puissances supérieures ou inférieures. Un observateur
dispose généralement d'au moins cinq oculaires pour accé-
der à un large éventail de grandissements. Cela lui permet de
choisir le meilleur oculaire en fonction de l'objet observé.
Quel que soit l'objet choisi, commencez toujours par insérer
votre oculaire de plus faible puissance (distance focale la plus
longue) pour localiser et centrer cet objet. Un grandissement
réduit génère un champ de vision étendu, ce qui vous permet
de voir une large zone du ciel dans l'oculaire. Cela simplifie
beaucoup l'acquisition et le centrage d'un objet. Essayer de
trouver et de centrer un objet avec une puissance élevée
(champ de vision réduit) équivaut à essayer de trouver une
aiguille dans une meule de foin !
Une fois que l'objet est centré dans l'oculaire, vous pouvez
basculer sur un grandissement plus important (oculaire à
distance focale plus courte) si vous le souhaitez. C'est par-
ticulièrement recommandé pour les objets petits et lumineux,
comme les planètes et les étoiles doubles. La Lune supporte
également des grandissements élevés.
Les objets du ciel profond, en revanche, rendent générale-
ment mieux avec des grandissements intermédiaires ou
faibles. Cela s'explique par le fait que la plupart d'entre eux
sont assez peu lumineux, tout en étant étendus (largeur
apparente). Les objets du ciel profond disparaissent souvent
avec des grandissements élevés, ces derniers générant de
manière inhérente des images moins lumineuses. Ce n'est
cependant pas le cas de tous les objets du ciel profond. De
nombreuses galaxies sont assez petites et plutôt lumineuses,
de sorte qu'une puissance élevée peut révéler plus de détails.
La meilleure règle pratique concernant la sélection de l'ocu-
laire consiste à commencer par une faible puissance offrant
un large champ de vision, puis à augmenter progressivement
l'agrandissement. Si l'objet ressort mieux, essayez un gran-
1,9
2,4
3,4
2,5