L'installation correcte de la cheminée permet d'optimiser le fonctionnement du poêle. La cheminée anti-vent doit être composée d'un certain nombre d'éléments
de manière à ce que la somme de leur section en sortie soit toujours le double de celle du conduit de fumée.
La cheminée doit être positionnée de manière à ce qu'elle dépasse le faîte du toit d'environ 150 cm, afin d'être
en plein vent.
Les cheminées doivent :
• avoir une section utile de sortie au moins égale au double de celle du conduit de fumée.
• être réalisées de manière à empêcher la pluie ou la neige de pénétrer ;
• être construits de manière à garantir, en cas de vents provenant de quelque direction que ce soit,
l'évacuation des produits de la combustion ;
• être exempts d'aides mécaniques d'aspiration.
Inclinaison du toit α
[°]
15
30
45
60
Les gaz qui se forment durant la combustion subissent, en se réchauffant, une augmentation de volume et, par conséquent, ont une densité inférieure à l'air
environnant plus froid.
Cette différence de température entre l'intérieur et l'extérieur de la cheminée détermine une dépression appelée dépression thermique qui est aussi grande que
le collecteur des fumées est haut et la température élevée.
Le tirage du conduit de fumée doit pouvoir dépasser toutes les résistances du circuit de fumée afin que les fumées produites à l'intérieur du poêle durant la
combustion soient aspirées et évacuées dans l'atmosphère à travers ce conduit et la cheminée. Les facteurs météorologiques influençant le fonctionnement du
conduit de fumée sont variés : pluie, brouillard, neige, altitude, mais le facteur le plus important est certainement le vent, car il peut provoquer, en plus de la
dépression thermique, la dépression dynamique.
L'action du vent varie selon qu'il s'agit d'un vent ascendant, horizontal ou descendant.
•
Un vent ascendant a toujours l'effet d'augmenter la pression et le tirage.
• Un vent horizontal augmente la dépression dans le cas d'une installation correcte de la cheminée.
• Un vent descendant a toujours l'effet de réduire la dépression, parfois de l'inverser.
L'excès de tirage provoque une surchauffe de la combustion et par conséquent une perte d'efficacité du poêle.
Une partie des gaz de combustion, avec de petites particules de combustible, sont aspirés dans le conduit de fumée avant d'être
brûlés. Cela réduit l'efficacité du poêle, augmente sa consommation, et provoque l'émission de fumées polluantes.
La haute température du combustible due à l'excès d'oxygène use par ailleurs plus rapidement la chambre de combustion.
En revanche, un tirage insuffisant ralentit la combustion, refroidit le poêle, produit des retours de fumées dans la pièce, réduit
l'efficacité et provoque des incrustations dangereuses dans le conduit de fumée.
Pour éviter le tirage excessif, utiliser un régulateur de tirage (voir figure ci-contre).
Paradoxalement, les poêles de grande efficacité peuvent rendre plus difficile le travail de la cheminée.
Le bon fonctionnement d'une cheminée dépend de l'augmentation de la température à l'intérieur, provoquée
par les fumées de la combustion.
L'efficacité d'un poêle est déterminé par sa capacité à transférer la majeure partie de la chaleur produit dans la
pièce à chauffer : plus le poêle est efficace, plus les fumées résiduelles de la combustion seront « froides » et,
par conséquent, le tirage moins important.
Une cheminée traditionnelle, d'une conception et isolation approximatives, fonctionne mieux au service d'une
cheminée traditionnelle ouverte, ou d'un poêle de mauvaise qualité, où la plupart de la chaleur s'échappe avec
les fumées.
Acheter un poêle de qualité implique donc souvent une intervention sur le conduit de fumée, même s'il existe
déjà et qu'il fonctionne avec de vieilles installations afin de mieux l'isoler.
Si le poêle ne chauffe pas ou fait de la fumée, cela est toujours dû à un mauvais tirage.
Raccorder le tube du poêle à une cheminée existante en laissant cette dernière au service de la vieille
•
installation est une erreur commune. De cette manière, les deux installations à combustible solide sont
unies au même conduit de fumée ce qui constitue une erreur et un danger.
•
Si les deux installations sont utilisées en même temps, la charge totale des fumées peut être excessive
pour la section existante de la cheminée et provoquer des retours de fumée ; si un seul poêle est utilisé, la chaleur des fumées provoque le tirage de la
cheminée oui, mais l'air froid sera aussi aspiré par l'ouverture de l'appareil ouvert, et refroidira de nouveau les fumées, et bloquera le tirage.
Enfin, si les deux installations sont placées à des niveaux différents, outre les problèmes exposés, le principe des vases communicants peut interférer,
•
provoquant un mouvement des fumées de combustion irrégulier et imprévisible.
05.1 PARTIE TERMINALE DE LA CHEMINÉE
Largeur horizontale de la zone de
reflux de l'axe du faîte A [m]
1,85
1,50
1,30
1,20
05.3 EFFICACITÉ DU POÊLE HYDRO/CHAUDIÈRE
Hauteur minimale de la sortie
depuis le toit H min =Z+0,50
m
1,00
1,30
2,00
2,60
05.2 TIRAGE
8
Hauteur de la zone de reflux Z [m]
0,50
0,80
1,50
2,10